Une histoire terriblement envoûtante dans un monde anthropomorphique pas si éloigné d’un Zootopie, Beastars offre une expérience totalement différente du film Disney. Rafraîchissant !
Un lycée est bouleversé par la mort d’un élève herbivore tué par un carnivore. Dans ce tumulte legoshi un jeune loup, proche de la victime développera une attirance pour une lapine de son établissement. Mais est ce vraiment de l’amour ? ou est juste le sentiment de la faim?
L’oeuvre
La série Netflix Beastars nous plonge dans un monde où les animaux vivent tels de vrais humains. Le monde si proche et pourtant si différent du nôtre, donne autant d’occasion d’apprécier les relations sociales à travers les différentes races des animaux. Les goûts, les désirs, les sentiments, les relations d’amitié sont ainsi bien résumés avec des races d’animaux. L’histoire, écrite par la talentueuse mangaka Paru Itagaki, est assez intelligente pour pouvoir aller au delà du symbole représenté par des animaux pour développer des personnages complexes et souvent aux émotions à fleurs de peau.
Ces obscurs objets du désir
Le personnage principal Legoshi, est donc un loup fort, au caractère passif mais qui inquiète son entourage. Il se révèle être sensible et rempli de questions, délicat et gentil. Haru, second personnage principal, est une lapine naine très petite et fragile. Il s’avère qu’elle est plus complexe qu’il n’y paraît. Trop mature pour son âge, isolée, courageuse et fière. Les deux protagonistes sont remplis de qualité mais aussi de défauts.
Cette première saison est centrée autour de l’histoire d’amour de Legoshi et Haru. L’intérêt de la série réside dans le symbole que représente les animaux et comment leurs comportements pose problème entre espèces. Le concept d’ethnie de notre monde est poussé au paroxysme avec les races mais surtout la différence entre les carnivores et les herbivores. Les pulsions primaires physiques prennent un tout autre degré de lecture. Ce parti pris permet de très rapidement catégoriser de manière visuelle chaque personnage et rendre visible pour le spectateur les problématiques latentes entre eux. Les tensions raciales et relationnelles ont, ainsi un traitement inédit. Une remise à zéro rafraîchissante dans une série tranche de vie fantastique qui peut déstabiliser une partie du public pouvant s’attendre à une série d’enquêtes.
Le synopsis n’est pas l’histoire
Là est le point faible de la série. Elle pose un mystère avec un meurtre et ne le résout pas. Cela peut provoquer une frustration pour beaucoup de gens, mais le propos de cette première saison se concentre vraiment sur les relations complexes des animaux ‘humains’; et leur potentiels et limites. Passez votre chemin ce n’est pas une série d’enquête.
Une animation impeccable et très fluide
La série a fait le choix d’opter non pas pour de l’animation 2D, il faut comprendre que la traditionnelle production de papiers et de celluloses est troquée par une animation 3D. Le rendu ne donne pas l’impression de voir un jeu vidéo et aucun défaut d’interaction saute aux yeux.
L’animation comme la réalisation est soignée. Les modèles créées sont magnifiques et d’une grande fluidité. L’animation est assez propre même si certains mouvements semble trop décomposé pour paraître naturelles. Cela donne un rendu particulier aux mouvements mais qui sont plus charmants que dérangeants. Tout est maîtrisé, les personnages sont diablement crédibles et curieusement très sensuels. Une sensation renforcée par la réalisation riche en gros plan, les sens des animaux humanoïdes étant mis en avant. C’est une réussite organique bien plus aboutie que résultat de la décevante série Berserk de 2017 qui utilisait une animation 3D.
Conclusion
Une histoire d’amour intrigante, une série à l’univers riche et attirante.