Silent Hill Book of Memories a été testé par nos soins. Le premier Silent Hill sorti sur la Playstation Vita se veut complètement différent des autres épisodes, normal c’est un Spin off et en plus un hack’n slash. Entrez dans l’univers…
Pas de panique
On va tout de suite le dire, Silent Hill n’est pas un jeu d’horreur. Une génération de joueur traumatisé par les anciens jeux s’attendront à frissonner devant le premier ennemi et se rendre compte qu’il n’y a pas de raison d’avoir peur ou de se sentir inquiété (niveau univers horrifique entendons nous bien) car le premier PNJ rencontré dans le monde silenthillesque ne manifestera pas de mauvaise intention malgré sa stature aussi imposante qu’un Pyramid Head au corps tordu. Il sera dur de sauter de peur dans ce jeu, le concept de hack’n slash l’interdisant. Pas besoin donc de pleurer sur le pourquoi de l’arrivée d’une série phare sur une console aussi puissante est un spin off, et pourquoi un épisode du même acabit que Silent Hill Origins ou alors un remake qui a su éblouir pourtant avec Shaterred Memories n’a pas été choisi, la série se cherche encore depuis la fin PS2. Sujet clos.
Ça a la forme d’un Silent Hill, ça a un bestiaire à la Silent Hill, la musique voir même les sons d’un Silent Hill mais ce n’est pas un Silent Hill comme on l’entend avec le détail principal : la peur qui n’est plus au rendez vous. Le jeu propose simplement une nouvelle approche de l’univers sous une mécanique différente de gameplay.
Vous faites le personnage et le personnage se fait
Pour la première fois, Silent Hill propose de customiser votre personnage, vous pouvez y choisir le genre, la couleur de la peau le look et la forme du visage ainsi que le nom du personnage. C’est ainsi que l’on s’est retrouvé avec un personnage féminin qui ressemblait à une jeune Lara Croft en plus sage. On note un petit souci qui a possiblement été conçu comme ça dans la customisation afin de faire jouer le hasard dans la création : c’est la possibilité de choisir les compétences du personnage, c’est-à-dire le point fort qui le caractérisera. Présenté sous la forme de plusieurs artefacts que vous devez choisir, il n’y a aucune explication pour vous donner un indice, frustrant en un sens mais cette frustration continuera au cours de l’aventure quand vous trouvez des salles spéciales pour augmenter vos pouvoirs. Heureusement certains paramètres pourront customiser les compétences de votre personnage à votre guise.
Il faudra passer un peu de temps dans les menus pour augmenter les statistiques d’un personnage, mais il ne sera pas aisé de bien exploiter le gameplay au niveau des armes dont la frustration de perdre ces dernières. L’idée d’un inventaire limité occasionne une pression et une attention particulière si on ne veut pas rester coincé et à la merci de monstre assez coriace. Les sorts lancés ne sont pas spectaculaires niveau visuel mais leurs effets sont nets. Il y a de l’idée dans le gameplay quand même avec des armes à choisir et à garder pour affronter tels types d’ennemis mais qu’elle plaie ! Choisir une arme dans le feu de l’action via le pavé tactile, conduit à se prendre des dégâts à mourir. On se retrouve dans la situation de bourriner les ennemis pour les mettre à terre avant que le contraire ne se produise. De plus le système d’esquive ne protège pas, la hitbox du personnage n’a pas une semi seconde d’intouchabilité, le personnage se prendra un coup même s’il bouge dans tout les sens et qu’il est même un peu éloigné de l’ennemi. Dans ces conditions mieux vaut se battre avec une arme nous semblant puissante en surveillant sa vie et ses mallette de survie en stock pour les utiliser. Le souci est vraiment la notion du hasard qui pose un problème évident pour le joueur en mal d’influencer l’évolution de son personnage. Un défaut qui se voulant une qualité peut être, et dont seul le joueur peut se faire une idée. Chez nous, ça passe car cette notion de hasard permet d’exercer une certaine pression, à la place de la peur ce qui a surement du être voulu, mais ce qui fait que le jeu est bancal c’est la difficulté croissante des niveaux et les situations fourbes dans lesquels vous pouvez vous trouver ! Exemple : Après un bon jeu vous tombez sur une petite salle avec des armes de courtes portées contre des ennemis aux armes à longues portées et vous goûtez à une défaite stupide parce qu’on n’a pas sous la main la bonne arme depuis plusieurs salles et qu’elle n’est pas présente dans la pièce pour vous aider = Mort (véridique).
Autre qualité les boss, qui ont une stratégie et une difficulté qui vont en augmentant. C’est assez sympa et ça offre du challenge. La musique en fond sonore est discrète par moment mais bien sympathique même si répétitive. Les ennemis sont divers et on rencontre des anciennes créatures des anciens Silent Hill qui…. Suivant la logique d’un scénario bien conçu n’ont rien à faire là…..
Les gros ratés…
Niveau réalisation. Il y a pas vraiment de scènes dans ce jeu qui valent la peine… on peut même dire qu’il y en a aucune, le concept de cinématique est vraiment inexistant. Le background du personnage… on s’en fiche on est violent pas besoin de psychologie ! On ère dans les zones en massacrant tout ce qui bouge et en récoltant les objets sans peine. L’histoire…. On s’en fiche car on ne la suit pas tellement elle est ennuyeuse et on préfère tout massacrer sans réfléchir !
Ce qui attire dans le jeu c’est vraiment la bagarre et encore n’ayez pas la mauvaise idée de mourir car les temps de chargement sont horriblement long !
En guise de conclusion ce n’est pas un mauvais jeu, il fait passer le temps, c’est pas non plus un bon jeu à la Diablo car il est bancal et le hasard pourra faire criser certains, c’est même le débat de ce jeu. L’évolution de manière aléatoire est t elle judicieuse? C’est un coup à essayer. Et bien sur, le titre spin off pourra faire perdre certains fans mais pourra gagner d’autres joueurs.
6/10