Un éditeur de jeux vidéo suscite l’inquiétude en supprimant une clause protectrice pour les comédiens de doublage.
Après l’affaire My Little Pony dont le doublage francophone est assuré par l’intelligence artificielle, une nouvelle menace se dessine dans le monde du jeu vidéo. Un éditeur, dont le nom reste confidentiel, impose désormais la suppression d’une clause essentielle dans les contrats signés par les artistes. Cette clause, jusqu’alors protectrice, excluait l’utilisation des prestations des artistes pour entraîner des moteurs d’IA et générer des voix synthétiques.
Cette exigence, apparue le mardi 4 juin 2024, fragilise considérablement les artistes. En effet, elle les expose à des usages non consentis de leur travail et compromet leur avenir professionnel. Face à cette situation, le Syndicat Français des Artistes Interprètes (SFA) se mobilise activement. Depuis plus d’un an, le SFA alerte sur les dangers liés à l’intelligence artificielle et l’insuffisance de la législation actuelle pour protéger les artistes.
Le SFA a exprimé clairement sa position : il s’oppose fermement à cette demande. Pour protéger les droits et l’intégrité des artistes, le syndicat recommande vivement d’ajouter une clause spécifique à leurs contrats. Cette clause vise à garantir le respect de l’opposition de l’artiste à l’exploitation de sa prestation pour des fouilles de textes et de données.
Face à cette nouvelle menace, les artistes doivent éviter de signer toute clause floue ou large visant la cession de leurs droits patrimoniaux. En cas de doute, ils sont invités à contacter le SFA avant de signer.