Nous vous parlions en début d’année du projet A Hideo Kojima Book, le livre hommage à Metal Gear. A l’initiative de Tarak, A Hideo Kojima Book un livre totalement gratuit et produit en très très petite quantité pour ce qui est de la version physique et qui regroupe des remerciements, dessins d’artistes, œuvres etc. de personnes ayant côtoyé de près ou de loin Hideo Kojima.
Disponible depuis septembre à 100 exemplaires, j’ai pu au nom de la rédaction participer au projet. Aujourd’hui, nous vous proposons la video de YongYea, qui va vous permettre de découvrir le livre traduit en anglais (et japonais) puisqu’il en fait la lecture intégrale. Vous retrouverez à 1:44:03 l’hommage de nos amis de MetalGearSolid.be et mon témoignage à 1:45:37. Ci-dessous retrouvez également mon témoignage complet dans sa version texte et en Français.
« Hideo Kojima et Metal Gear Solid, un homme, une œuvre, qui ont marqué plusieurs générations de joueurs. Malgré toutes ces années, je me souviens de ma toute première fois avec Metal Gear Solid, j’avais 11 ans… ce n’était pas une première fois, mais des premières fois.
Enfant, j’ai baigné dans le cinéma et la pop culture. Comme tous les enfants de mon âge, je regardais des Walt Disney, mais très rapidement, les passages chantaient dans les dessins animés m’ennuyaient profondément. La vérité, c’est que je préférais regarder des films, les action movies, les thrillers, les films de science-fiction des 80’s et 90’s. C’était mon divertissement préféré. En parallèle, je découvrais les jeux vidéo avec ma famille sur Master System et Mega Drive. Jusqu’a ce que je découvre des jeux comme Burn Cycle ou encore Résident Evil, les jeux étaient pour moi un moyen de divertissement, je ne parvenais pas à m’immerger comme dans un long-métrage. Metal Gear Solid a clairement changé ma vision de ce que doit être un jeu vidéo.
Un jour de février 1999, en fin d’après midi, j’étais devant la télévision lorsque la publicité française de Metal Gear Solid sur Playstation est diffusée. Le spot publicitaire reprenait la séquence où Snake arrive dans les docks. Pour moi, c’était une véritable claque, en quelques secondes un jeu reprenait pour la première tous les codes du cinéma. Je m’entends encore dire « Il me faut ce jeu, il a été fait pour moi ». Je me suis procuré Metal Gear Solid la semaine de sa sortie en France, de mémoire il me semble avoir vendu deux jeux en occasion afin d’avoir le budget nécessaire. Metal Gear Solid c’était un peu la découverte d’un nouveau monde. Plus j’avançais dans le jeu, plus je voyais le génie de Hideo Kojima. Voir les faisceaux lasers avec les cigarettes de Snake, l’adresse Codec de Meryl derrière la boite, ma première rencontre avec Vulcan Raven, la scène de torture, le ketchup dans la cellule, le mouchoir de Sniper Wolf, les cartons ect. et évidemment le face à face avec Psycho Mantis. Pour l’anecdote, lors de la rencontre avec Psycho Mantis, j’ai éteins la console, j’ai embarqué mon vélo et je suis parti faire un tour… C’était ma première expérience avec le « Quatrième Mur », j’étais impressionné parce qu’il venait de se passer, la fiction venait de se mêler à ma réalité. Encore aujourd’hui, les heures passaient sur Metal Gear Solid raisonnent en moi, je n’ai rien connu de tel depuis. Une expérience unique que j’ai eu le privilège de vivre à l’âge de 11 ans.
Je suis né en 1987, l’année de « Metal Gear ». Bien que j’ai découvert la saga avec le premier épisode sur Playstation, j’aime penser qu’un lien unique s’est créé entre moi et Metal Gear Solid. Tous les épisodes sans exceptions sont sortis à des moments clés de mon existence, la fin ou le début d’un nouveau cycle de vie. De ma rencontre avec Metal Gear Solid il en a découlé des choix professionnels et parfois, dans une autre mesure, personnels. Avant d’avoir ma propre rédaction, j’ai commencé par animer les forums de la communauté française de Metal Gear Solid avant d’être rédacteur sur plusieurs sites en lien avec l’actualité de Kojima Productions puis il y a eu Eklecty-City. Eklecty-City couvre l’actualité cinéma, jeu vidéo et pop culture, le site n’aurait jamais vu le jour si Metal Gear Solid n’existait pas.
Il y a eu des rencontres, beaucoup de rencontres, amicales et professionnelles, je pense à Guillaume (DJI-ER), Phavana (Ideostyle), Thomas (Loki), Nicolas (Kolia) du site EXTREMGS ; Matthieu (Sheen) de MetalGearSolid.be ; Anastasia-Cassandra et tous les fans de Metal Gear Solid qui nous suivent depuis toutes ces années. Je pense notamment à Giacomo et Valentina de Hive Division pour le film Metal Gear Solid : Philanthropy, les acteurs Emmanuel Bonami (Voix française de Solid Snake) et Stéphane Cornicard (Voix française de Liquid Snake). Daniel Lovisa, David Hayter, Donna Burke et Stéphanie Joosten durant nos interviews. De belles rencontres.
Hideo Kojima nous a diverti et nous a amené à nous questionner sur notre monde. Ce que nous léguons à la génération suivante. En réalité, ce lien privilégié dont je parle, nous le connaissons tous et il ne s’explique pas. Comme toute œuvre d’art chacun peut y trouver un écho de ses propres interrogations, chacun peut faire sa propre lecture du jeu selon son expérience de vie. C’est la toute la beauté de l’œuvre Metal Gear. Merci Hideo Kojima pour toutes ces heures de jeux, de questionnement et ces rencontres. Nous sommes des privilégiés. Nous sommes Homo Ludens. »
Thomas – Fondateur et Rédacteur sur Eklecty-City.fr
