Entretien avec Jean-Marc Anthony Kabeya, artiste aux multiples talents, qui nous parle de ses projets et de sa carrière entre théâtre et passion.
Lors du Play Azur Festival qui s’est tenu les 1er et 2 février 2025 à Nice, nous avons eu le plaisir de discuter avec Jean-Marc Anthony Kabeya, artiste aux multiples talents. Chanteur, comédien, danseur et voix emblématique de génériques cultes tels que ceux de Pokémon, Yu-Gi-Oh GX, Tortues Ninja 2003 et Dinosaure King, Jean-Marc incarne une passion pour l’art sous toutes ses formes. Avec une carrière impressionnante, il sait jongler entre le théâtre, les interventions scolaires et des projets artistiques.
Au cours de cet entretien, Jean-Marc nous livre son parcours professionnel, ses projets actuels, ainsi que sa vision personnelle de la scène artistique. Il aborde son travail à Nice, ses collaborations avec d’autres artistes locaux, sa passion pour les arts martiaux, et son étonnante immersion dans le monde du cosplay. Une interview où l’on découvre un artiste curieux, à la recherche de nouvelles expériences, et toujours prêt à se réinventer pour combiner ses passions avec son métier de comédien.
Bonjour Jean-Marc, pourrais-tu te présenter brièvement et nous parler un peu de ton parcours pour ceux qui ne te connaissent pas encore ?
Jean-Marc Anthony Kabeya : Je suis Jean-Marc Anthony Kabeya, chanteur. J’ai interprété les génériques des dix premières saisons de Pokémon, ainsi que ceux de Yu-Gi-Oh! GX, Tortues Ninja 2003, Dinosaure King, Ching Chang et bien d’autres dont je ne me souviens même plus (rires).
Avant de devenir le chanteur emblématique des génériques de Pokémon, quel a été ton parcours musical ? Comment as-tu fait pour intégrer les studios de doublage et les grands projets ?
Jean-Marc Anthony Kabeya : Pour être chanteur, il faut généralement prendre des cours de chant, ce que j’ai fait. Ensuite, j’ai intégré plusieurs groupes et donné des concerts, que ce soit dans des cafés ou dans des spectacles de plus grande envergure. Au fur et à mesure, j’ai eu l’occasion de travailler en studio en faisant des chœurs ou des guides vocaux pour d’autres artistes. C’est ainsi que j’ai progressivement accédé au monde des génériques.
Quel a été un moment dans ta carrière musicale, où tu t’es dit ‘Je n’aurais jamais imaginé arriver là, mais j’ai réussi et je suis fier de ce que j’ai accompli » ?
Jean-Marc Anthony Kabeya : Cela s’est surtout produit sur scène. La scène m’apporte un plaisir immense, tout comme le studio, mais ce sont deux expériences très différentes. C’est en montant sur scène que j’ai vraiment ressenti un ‘level up’.
Qui sont les artistes ou les influences musicales qui ont façonné ton style et ta carrière ?
Jean-Marc Anthony Kabeya : J’ai beaucoup grandi avec Stevie Wonder, Michael Jackson et Lenny Kravitz pour le côté rock. Mon père écoutait beaucoup Charles Aznavour, donc j’adore aussi ses chansons. J’ai également été influencé par des artistes comme MC Solaar et Vibes, qui, malheureusement, est moins connu aujourd’hui.
En parlant de Pokémon, est-ce que tu t’es immergé dans l’univers de la série ? Qu’est-ce qui te touche particulièrement dans les messages et les valeurs qu’elle véhicule ?
Jean-Marc Anthony Kabeya : Au départ, je regardais Pokémon avec mon fils, mais il a fini par se désintéresser, ce qui m’a un peu freiné. Cependant, en participant aux conventions, j’ai voulu rattraper mon retard et j’ai suivi l’aventure jusqu’à la fin de Sacha. Même dans les génériques que j’interprétais, il y avait toujours un message très positif : persévérer, ne jamais abandonner, croire en ses rêves… Ce sont des valeurs fortes qui m’ont toujours parlé.
L’intelligence artificielle est un sujet d’actualité dans de nombreux secteurs. Quelles sont tes réflexions sur son impact potentiel sur les métiers artistiques, notamment la musique et le doublage ?
Jean-Marc Anthony Kabeya : J’ai surtout peur pour les générations futures. Évidemment, cela m’inquiète aussi, mais ma carrière est déjà bien entamée. Le vrai problème, c’est que l’IA risque d’impacter tous les secteurs. Pour l’instant, cela touche principalement les métiers artistiques, donc peu de gens réagissent. Mais à terme, cela pourrait bouleverser toute la société. Si les gens ne prennent pas le temps d’y réfléchir et d’agir, il sera trop tard.
Est-ce que tu as des projets en cours dont tu aimerais nous parler ? Profites-tu de ta notoriété actuelle pour initier de nouveaux projets ?
Jean-Marc Anthony Kabeya : Il y a bien un projet en cours, mais il est encore à l’état de projet, donc difficile d’en parler pour l’instant. Mais oui, il y a un engouement qui me permet d’envisager des choses intéressantes.
Qu’est-ce qui te passionne artistiquement en ce moment ? Y a-t-il une forme d’art, un projet ou une activité qui t’anime particulièrement ?
Jean-Marc Anthony Kabeya : J’ai longtemps été enfermé en studio pour enregistrer des musiques et des projets, mais aujourd’hui, le fait de pouvoir interpréter ces génériques en live et d’aller à la rencontre du public, ça me remplit ! C’est une dinguerie totale ! Que ce soit sur scène ou en dédicace, cet échange avec les gens, c’est juste incroyable.
En dehors de Pokémon, y a-t-il une autre franchise ou univers pop culture qui te passionne au point de pouvoir en discuter pendant des heures autour d’un café ?
Jean-Marc Anthony Kabeya : J’ai grandi avec les comics. Au début, j’avais du mal avec leurs adaptations en films, car les histoires sont souvent simplifiées. Prenons Spider-Man : il existe depuis plus de 60 ans, donc impossible de retransmettre toute sa profondeur en un seul film. Mais j’ai fini par accepter ces adaptations comme des films indépendants. Sinon, je suis plutôt team X-Men. J’aime beaucoup Cyclope, même si je trouve qu’il est mal représenté dans les films. Mais mon personnage préféré, c’est Tornade, sans hésitation !
Pour conclure, comment vois-tu l’avenir de ta carrière artistique, en combinant toutes ces passions et compétences dans ton métier de comédien ?
Jean-Marc Anthony Kabeya : Je veux pouvoir concilier mes passions, comme le sport et le cosplay, avec ma carrière de comédien. C’est une manière pour moi de me couper du travail, de nourrir ma créativité, tout en ajoutant des compétences physiques et artistiques qui me serviront aussi sur scène. C’est un équilibre parfait, à la fois fun et utile pour mon métier.
Quelle question aimerais-tu que je te pose, mais que je n’ai pas encore abordée ?
Jean-Marc Anthony Kabeya : Franchement, je trouve que tes questions étaient bonnes ! Pour la blague, je pourrais dire : ‘Tu peux prendre ton temps !’ (rires). Mais non, j’ai vraiment passé un super moment !
Nous arrivons à la fin de cet entretien. Merci beaucoup pour ton temps, Jean-Marc.
Jean-Marc Anthony Kabeya : Merci pour cette interview, j’ai passé un super moment !
Propos recueillis par Anastasia V., retranscription par Thomas O., pour Eklecty-City.fr, qui remercient Jean-Marc Anthony Kabeya de s’être prêté au jeu d’une interview.
Crédits photo : Instagram Jean-Marc Anthony Kabeya
