Un film espagnol dans la lignée des « found-footage » qui sert plus ou moins bien la catégorie des films d’horreur. Tremblons nous aussi devant Atrocious ? Cliquez pour le savoir.
Synopsis : Avril 2010. Trois jeunes disparaissent en enquêtant sur une légende urbaine. Les trois corps, défigurés, ont été retrouvés. Les images qu’ils ont tournées aussi…
La méthode de réalisation s’inspire de la caméra à l’épaule amateur (officiellement connu comme found footage) vu pour la première fois dans l’atroce et immoral Cannibal Holocaust, connu du grand public depuis le film d’horreur Le Projet Blair Witch qui a été ensuite repris ses lettres de noblesse dans Cloverfield et maitrisé dans REC, un autre film espagnol. Le danger n’est pas en lui-même la réalisation qui se veut mal cadrée, sale… sauf que la caméra numérique étant passé par là, l’image est assez belle. Dans cet exercice de film se voulant amateur, on se retrouve face à beaucoup de temps mort pour que l’histoire se mette en place, on regrettera des moments de longueur qui aurait pu être évité ! Le montage lui, est incohérent, avec soit de longs plans séquences soit des petites coupes dans les plans… fallait choisir l’un ou l’autre ? Passons ce choix de montage.
Bon, sinon niveau scénario ou histoire et personnages… ça commence avec TOUS les clichés habituels ! Et il n’y a pas besoin d’être doué en film d’horreur pour ne pas s’en rendre compte, les protagonistes de cette histoire nous l’expose avant même que cela commence. Une série de clichés : des jeunes, une maison abandonnée, comme par hasard une légende urbaine, et, dès les premières secondes on sait que ces jeunes éphèbes vont se faire trucider !
Niveau peur… heu oui on peut avoir un peu l’échine qui se glace quand on voit certaines choses mais, ce n’est pas assez pour faire sursauter de peur et pour donner des coups de stress comme un bon REC ! C’est télécommandé sans trouver de nouveauté. On avait pu penser que la présence de deux caméras sur le terrain pouvaient être exploitées afin de se retourner contre les personnages et pouvoir manipuler les spectateurs… espoir anéanti.
Un film qui n’est pas mauvais ni bon, faisant partie de ces films moyens qu’on ne peut pas anéantir, car les codes sont maîtrisés et le minimum syndical présent mais, le long métrage se noiera dans la foule de film d’horreur qui sortiront par la suite. Atrocious a aussi la « malchance » d’être plus encore décevant puisse qu’il est espagnol : Le cinéma ibérique nous ayant fourni des films d’horreur différent du système hollywoodien et sachant nous faire peur, on s’attendait à voir la barre haute pour Atrocious.