Le cinéma japonais regorge de pépites ne demandant qu’à être découvertes. Après la tempête en fait partie, sans hésiter. Le long-métrage sortie en 2017 et aux six nominations à Cannes est une expérience passionnante et haletante.
Après la tempête… le beau temps ?
Après la tempête est un film calme, posé rappelons les longs-métrages d’Ozu. Très porté sur la famille et les problèmes les entourant. L’histoire se concentre Ryota, un trentenaire dont la profession est détective privé. Ce dernier fut écrivain durant plusieurs années, mais le succès ne fut pas totalement au rendez-vous.
L’argent qu’il rapporte est très rapidement dépensé aux courses équestres. Cela ne laisse donc que très peu à reverser pour la pension alimentaire de son fils de 11 ans prénommé Shingo. Ryota rend tout de même visite à sa mère, celle-ci tentant de l’aider du mieux que possible, sachant qu’elle ne touche uniquement que la retraite. A défaut d’argent, celle-ci lui offre le gite et le couvert si besoin.
Mais Ryota veut regagner la confiance de son entourage. Le typhon menaçant le Japon va lui donner une seconde chance auprès de son ex-femme et son fils. En effet, la petite tribu sera coincée durant 24h avec l’obligation de s’entraider. Cela permet à notre grand (de taille) héros d’essayer de redorer son blason entaché auprès de sa femme, qui ne croit plus du tout en lui.
Je ne vais pas évoquer le scénario davantage sous peine de spoiler intégralement l’intrigue, mais sachez qu’après la tempête vaut clairement un visionnage, ne serait-ce que pour son scénario travaillé et soigné.
Autant en emporte la tempête
De prime abord, ne vous attendez aucunement à long-métrage contemplatif sur le Japon et ses environs. Loin de là même, cela vous montrera le pays du soleil levant du côté du quotidien. Métro, boulot, banlieue. Rien de très bien excitant. Cela a le mérite de fonctionner et clairement nous plonger dans l’univers voulu par HirokazuKore-eda, le réalisateur du film.
Du côté des acteurs, les prestations de Hiroshi Abe (Ryota), Yoko Maki (Shiraishi Kyoko) ou encore Kirin Kiki (ShinodaYoshiko) sont vraiment excellentes. Il n’y a rien à redire de ce côté-là. La mise en scène assez lente et rappelant comme dit plus haut les films de Ozu comme Fleurs d’Equinoxe ou encore Le Goût du Saké, eux aussi centrés sur la famille et le quotidien banal d’une famille japonaise que l’on suivait avec admiration, car à l’opposé de nos coutumes occidentales.
Conclusion :
Aucun bonus dans la version nous ayant été fournie, mais le film en lui-même vaut son pesant d’or. Un film beau, triste et tendre à la fois. Une belle réussite et cela nous montre que le cinéma japonais a encore de bons jours devant lui. Le cinéma asiatique va bien et il nous le prouve.
Restez connectés avec nous sur les réseaux sociaux pour découvrir toutes les actualités cinéma et les dernières critiques de films.