Depuis quelques semaines, le réalisateur Antonio Maria Da Silva connu pour ses incroyables mashups est dans l’expérimentation. L’auteur propose depuis le Hell’s Club quelques exercices de style. Après The Carrie Mirror, The Psycho Mirror, Pulp Fiction ou encore Heat à la sauce Sergio Leone, AMDS Films publie un mashup hommage aux escaliers du Cuirassé Potemkine.
Tout d’abord, une petite présentation du film « Le Cuirassé Potemkine« . Le Cuirassé Potemkine, sorti en 1925, est un film soviétique muet réalisé par Sergueï Eisenstein. Il revient sur la mutinerie du cuirassé Potemkine dans le port d’Odessa en 1905, de l’insurrection et de la répression qui s’ensuivirent dans la ville. Pendant de nombreuses années le film a été interdit dans de nombreux pays occidentaux pour cause de propagande bolchevique et incitation à la violence de classe.
Le Cuirassé Potemkine est notamment connu pour sa célèbre scène où le landau dévale les marches de l’escalier d’Odessa sous les coups de feu des cosaques. Une scène qui a inspiré d’autres réalisateurs. Brian De Palma lui a rendu hommage dans son film Les incorruptibles (1987) et est parodiée dans Y a-t-il un flic pour sauver Hollywood? (1998).
Dans son dernier mashup, Antonio Maria Da Silva propose un hommage aux escaliers du Cuirassé Potemkine et fait cohabiter habilement les différentes scènes. On retrouve Frank Drebin (Leslie Nielsen) face à Eliot Ness (Kevin Costner) et les hommes de Al Capone.
Quelques précisions du réalisateur sur le projet : « Il y a quelques éléments narratifs, mais je ne voulais pas jouer la continuité visuel et narrative à tout pris, je le fais juste de temps en temps, je voulais un objet ludique et un peu pédagogique, « attention spoiler » par exemple « le remenber » de Ness sur « le cuirassé de potemkime » est à la fois ludique et pédagogique, le personnage se souvient du film qu’il a vu à peine quelques années avant, les incorruptibles se passant au début des années 30, à peine 4 ans après la sortie du cuirassé de Potemkime, il se souvient que la poussette à mal fini et du coup cours pour rattrapper (sa) poussette. Ludique et pédagogique.«