Sorti dans les salles à la fin du mois de Mai 2013, The Call, le thriller de Brad Anderson promettait de nous scotcher à notre fauteuil. Brillant et malin dans les premiers quarts d’heures le film fait un virage tellement énorme dans sa dernière partie qu’il vaut mieux l’oublier…
Une adolescente est kidnappée par un tueur en série. Pour la sauver, une opératrice d’un centre d’appel d’urgences va affronter ses propres peurs liées à une tragédie de son passé. Leur seul lien : un téléphone portable. Une course contre la montre commence… Chaque appel pourrait bien être le dernier.
Réalisé par Brad Anderson, derrière l’excellent The Machinist avec Christian Bale, le film met en scène Halle Berry une opératrice de centre appel d’urgence venant en aide à l’actrice Abigail Breslin, qui se retrouve séquestrée dans le coffre d’un serial killer. Pendant toute la première partie le film nous tient en haleine par l’intelligence de la mise en scène et du scénario, qui n’est pas sans nous rappeler l’efficace Phone Game de Joel Schumacher.
Les deux actrices se donnent à font dans leur rôle, entre l’adolescente qui perd toute espoir et une opératrice qui doit affronter ses propres peurs pour la rassurer et recueillir un maximum d’infos pour la sauver. Le réalisateur nous offre de belles séquences rythmées par une mise en scène et un montage qui ne laissent aucun répit au spectateur. Si Brad Anderson part avec de bonnes intentions, son film prend une tout autre direction au bout d’une heure.
En effet le cinéaste part dans un drôle de trip en nous proposant un remake de Copycat avec le Silence des Agneaux où Halle Berry quitte son rôle d’opératrice pour se la jouer « Jodie Foster à la poursuite d’Anthony Hopkins« . Cette seconde partie ressemble à une parodie grossière du Silence des Agneaux et multiplie les erreurs de script qui nous font oublier toute l’intelligence des premiers quarts d’heures. Cette seconde partie, qui vise à faire plaisir à l’américain moyen ou le pékin moyen, n’est clairement pas assumée par Brad Anderson. Si le réalisateur avait été au bout de ses idées, nous aurions pardonné avec plaisir ce virage à 360 degrés, finalement il nous offre un film très académique.
The Call est une véritable déception, dans le sens ou le film démarre très très fort et mérité de faire partie d’une vidéothèque digne de ce nom… mais les choix scénaristiques pour la seconde partie sont impardonnables. Au final le film nous laisse la même impression que la reprise du titre de Jean-Jacques Goldman, « Quand la Musique est Bonne« , par Amel Bent et Soprano, nous avons envie de dire au réalisateur : Pourquoi ? …
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Si il y a un bon film dans le même genre, c’est bien « Buried », que je conseille.