Une réplique culte d’Angela Bassett dans un film de James Cameron et Kathryn Bigelow a été samplée pour un tube électro mythique.
Sorti en 1995, Strange Days est un thriller de science-fiction nerveux et visionnaire, réalisé par Kathryn Bigelow, la réalisatrice derrière Point Break et, plus tard, les oscarisés Démineurs et Zero Dark Thirty. Le film naît d’une idée de James Cameron, qui en développe le concept dès les années 80, avant d’en confier la réalisation à Bigelow, alors son ex-femme.
Un OVNI cyberpunk
L’histoire nous transporte dans un Los Angeles dystopique à la veille de l’an 2000. Dans cette ville ravagée par la violence et le chaos social, Lenny Nero, interprété par Ralph Fiennes (Harry Potter) est un ex-flic devenu dealer de souvenirs numériques capturés via une technologie illégale, le SQUID. À ses côtés, Angela Bassett (Mission Impossible), magistrale en garde du corps badass, incarne Mace, la seule à tenter de garder Lenny du bon côté de la ligne. Le casting comprend également Juliette Lewis, Tom Sizemore, Michael Wincott ou encore Vincent D’Onofrio.
Pourtant, malgré ses ambitions techniques et narratives, le film se plante au box-office. Avec un budget de 42 millions de dollars, il rapporte seulement 17 millions de dollars. La critique est divisée, certains crient au génie, d’autres dénoncent sa noirceur.
Strange Days est un ovni cinématographique, mélangeant film noir, techno-thriller et anticipation sociale. Avec ses plans en vue subjective, son ambiance poisseuse et ses thèmes brûlants (violence policière, voyeurisme, racisme systémique), le film était peut-être trop en avance sur son temps. Il est aujourd’hui considéré comme un film culte, malgré son échec au box-office à sa sortie.
Fatboy Slim, le roi du big beat
À la fin des années 90, un nom explose dans le monde de la musique électronique : Fatboy Slim, alias Norman Cook. L’ancien bassiste des Housemartins a déjà fait parler de lui avec Beats International, mais c’est sous ce pseudonyme qu’il va redéfinir le son d’une époque.
Avec son second album You’ve Come a Long Way, Baby (1998), il impose un style : un mélange explosif de samples éclectiques, de beats puissants et de slogans sonores instantanément mémorables. Parmi les singles cultes : The Rockafeller Skank, Praise You… et bien sûr Right Here, Right Now.
« This is your life… right here, right now »
Sorti en 1999, Right Here, Right Now devient rapidement un tube planétaire. Sa montée en tension progressive, ses nappes épiques, son énergie brute en font un hymne de fin de siècle, et un classique du genre big beat.
Mais ce que peu de gens savent, c’est que le morceau s’ouvre sur une réplique d’Angela Bassett, tirée de Strange Days. Dans une scène du film de Kathryn Bigelow, son personnage plaque Lenny Nero contre un mur et lui lance, avec une force incroyable : ‘This is your life, right here, right now. It’s real.‘ (C’est votre vie, ici et maintenant. Elle est réelle.).
Cette phrase, Fatboy Slim la sample dès les premières secondes du morceau. Elle devient le mantra du titre, répétée en boucle, transformée en cri de ralliement générationnel. Une phrase issue d’un thriller cyberpunk, propulsée en plein cœur de la culture club de la fin des années 90.
Alors la prochaine fois que vous entendrez Right Here, Right Now en soirée ou dans une pub, pensez à Angela Bassett. Pensez à Lenny Nero. Pensez à ce film sombre qui, quelque part, a permis à Fatboy Slim de créer l’un de ses plus grands hits.
Le sample culte "Right here, right now" de Fatboy Slim ?
C'est une réplique d'Angela Bassett dans le film "Strange Days" (1995) de Kathryn Bigelow, co-écrit par James Cameron.#FatboySlim #StrangeDays #AngelaBassett #JamesCameron https://t.co/jwG0Es0XmN pic.twitter.com/OI3bgzDXLt— Eklecty-City (@EklectyCity) April 20, 2025
