RoboCop aka RoboCop : The Series est une série télévisée canadienne de 1994 basée sur la série de films RoboCop. Elle met en scène Richard Eden qui succède à Peter Weller (RoboCop et RoboCop 2) et Robert John Burke (RoboCop 3) dans le rôle de celui que l’on décrit comme « 50% homme, 50% machine, 100% flic. »
Pour aider la police de la ville de Delta City, en proie à l’insécurité, l’OCP crée Robocop, un robot d’une efficacité redoutable chargé de faire régner l’ordre. La technologie du 21ème siècle n’a cependant pas complètement effacé la personnalité de cette créature mi-homme mi-machine. Sous l’attirail de Robocop « vit » Alex Murphy, un ancien flic grièvement blessé dans le cadre de ses fonctions. Doté d’intelligence et de sentiments, le cyborg voit des souvenirs de son ancienne existence lui parvenir par bribes. Pour mener à bien sa mission, Robocop est entouré par Lisa Madigan, son équipière et sa confidente, et par Diana Powers, un hologramme.
Fait pour plaire principalement aux enfants et aux jeunes adolescents, la série se veut familiale, il n’a pas la violence graphique qui était la marque du RoboCop original de Paul Verhoeven. Bien que la série ne soit pas aussi violente que le film original, elle n’est pas moins plus fidèle au film de Verhoeven que les adaptations suivantes. On y retrouve une critique de la société américaine, parfois en avance sur ce qui allait arriver.
La série télévisée ignore les événements de RoboCop 2 et RoboCop 3 et de nombreux noms de personnages ont été modifiés par rapport à leurs homologues cinématographiques en raison de problèmes de droits. De ce fait, la série se place plus ou moins dans une sorte de ligne du temps alternatif. Le personnage de RoboCop a plusieurs alternatives non létales à l’assassinat de criminels, de ce fait certains méchants peuvent être récurrents. Le président de l’OCP et sa société sont traités comme naïfs et ignorants, contrairement à leur comportement malicieux et immoral dans les films.
Alors que RoboCop était à l’origine une propriété américaine, Orion Pictures a reçu 500 000 $ en cash pour l’octroi de licences télévisuelles à Skyvision Entertainment Canada. Cela a permis l’accès à des traités de coproduction et à d’éventuels partenariats avec d’autres pays. La série a été filmée à Toronto et Mississauga, en Ontario, et devait à l’origine faire ses débuts en janvier 1994, plusieurs mois après la sortie de RoboCop 3.
Skyvision était également en négociation avec Peter Weller, l’interprète de RoboCop dans les deux premiers films, mais cela ne s’est pas concrétisé. Vingt-deux épisodes ont été réalisés, mais la série n’a pas été renouvelée pour une deuxième saison. A cette époque, le budget était trop important pour une série ; selon Kevin Gillis, vice-président de Skyvision, les épisodes demandaient entre 1,2 million et 1,5 million de dollars.
RoboCop : Le scénario de RoboCop 2 pour le pilote
En 1990, RoboCop 2 sortait dans nos salles. Réalisé par Irvin Kershner (Star Wars : L’Empire contre Attaque) à partir d’un scénario co-écrit avec Frank Miller, nous retrouvons Peter Weller dans le rôle titre. Cependant, avant la suite de Kershner et Miller, les scénaristes du film original, Ed Neumeier et Michael Miner, ont écrit un scénario pour RoboCop 2, une histoire qui n’a finalement pas été utilisée.
L’idée de ce dossier consacré à la série RoboCop nous est venu lors de l’annonce il y a quelques jours d’un nouveau film, on vous explique pourquoi :
Ce nouveau film intitulé RoboCop Returns sera dirigé par Neill Blomkamp, réalisateur de District 9, Elysium ou encore de Chappie qui empruntait beaucoup au RoboCop original. Le réalisateur nous semble être le mieux placé pour diriger un film RoboCop qui sera officiellement classé R signifiant Restricted : les mineurs (17 ans et moins) doivent être accompagnés d’un adulte.
RoboCop Returns sera une suite directe au film original – il ignorera RoboCop 2 et RoboCop 3 un peu comme le prochain Halloween qui sera une suite directe au film de John Carpenter – basée sur un scénario inutilisé de RoboCop 2 par les scénaristes originaux Ed Neumeier et Michael Miner, avec des réécritures de Justin Rhodes, auteur du scénario de Terminator 6.
Et là où le projet nous intrigue c’est que le scénario inutilisé a déjà été porté à l’écran. En effet, l’épisode pilote de la série qui dure deux heures n’est autre que l’histoire de ce fameux script non utilisé de RoboCop 2, intitulé Corporate Wars, par les auteurs du RoboCop original, Edward Neumeier et Michael Miner. Le résumé de ce double épisode pilote est décrit comme ceci sur la jaquette de la VHS :
RoboCop, Alex Murphy en proie à la vengeance d’un psychopathe, doit déjouer les plans d’un savant fou et d’un politicien véreux. Des sans-abris disparaissent mystérieusement et les adolescents d’un orphelinat sont embrigadés dans des bandes de punks. RoboCop est le seul à pouvoir rétablir l’ordre.
De quoi s’interroger sur le prochain film en préparation.
RoboCop : Des nouveaux personnages
La série a donné aux écrivains l’occasion de développer les personnages centraux et d’étendre l’aspect humain. L’introduction de Gadget (Sarah Campbell), une ado orpheline allant de foyer en foyer, qui deviendra la fille adoptive du sergent Parks (Blu Mankuma). Avec la présence de Jimmy Murphy (Peter Costigan) cela a contribué à conquérir le public cible des jeunes. Les auteurs ont également introduit un élément de romance virtuelle avec le personnage de Diana, anciennement secrétaire du vice-président Chip Chayken. Diana (Andrea Roth) voit son esprit transférer dans un ordinateur et devient l’esprit de Metronet et du super-ordinateur de la ville d’OCP, NeuroBrain. RoboCop fait équipe avec Lisa Madigan (Yvette Nipar), un personnage alternatif à Anne Lewis dans les films.
La série est aussi l’occasion de fouiller l’univers de RoboCop et d’explorer davantage les émotions du héros. RoboCop croise de nouveaux personnages et la série nous présente le personnage de Russell Murphy (Martin Milner), le père de feu Alex Murphy, ancien flic lui-même dont RoboCop affronte deux de ses anciens ennemis. L’actrice Nonnie Griffin interprète la mère de Murphy, Dorothy, professeur à la retraite. Jimmy Murphy, le fils d’Alex Murphy, est présenté comme un enfant des rues puis comme un futur jeune prodige, élément repris dans la télésuite RoboCop 2001 où Jimmy Murphy est devenu un des dirigeants de l’OCP.
Dans la galerie des vilains de la série nous avons Dr. Cray Z. Mollardo (Cliff De Young), Chip Chayken (John Rubinstein), Shorty (Wayne Robson) ou encore William Ray « Pudface » Morgan (James Kidnie).
Les trois derniers épisodes de la série RoboCop comportaient un court vidéoclip sous le générique de fin, « A Future To This Life » de Joe Walsh, mettant en vedette Lita Ford.
Vidéos et produits dérivés
Les cinq premiers épisodes ont été diffusés sur VHS en 1995. Les épisodes de la série sont également sortis sur un disque laser japonais. Il s’agit de « Premier suspect », « Delta City » et « Absence de la police ». En Allemagne et en Italie, « The Future Of Law Enforcement » est sorti en tant que film autonome sur VHS et DVD, sous le nom de « RoboCop 4 : Law & Order« . En France, le double épisode pilote est sorti en VHS sous le titre « RoboCop : L’Ultime Vengeance » en même temps que RoboCop 3. Il y a eu également une collection « Quadra Vision » qui regroupée plusieurs épisodes sous le titre RoboCop 4 ou encore RoboCop 5. Des VHS que l’ont trouvé dans les bacs « promo » des supermarchés. Forcément, avec les titres RoboCop 4 / RoboCop 5 de nomreux consomatteurs se sont fait avoir.
Une collection de figurines pour la série a été produite par Toy Island, une société peu connue qui a par la suite a continué à fabriquer des figurines RoboCop. La série de base comprend RoboCop, Madigan, Stan Parks, Commandant Cash et Pudface. Il comprend également l’intercepteur OCP, le véhicule de campagne tactique, l’ambulance de campagne tactique, le véhicule blindé mobile de détention et le jeu Cyrochamber. En 1995, la série de figurines Power Glow a été lancée. Cela inclut les variantes de RoboCop avec armure éclairante comme un RoboCop de base (bleu), Thermo Shield RoboCop (rouge) et Xicor Shield RoboCop (vert citron vert). Chaque figure de la collection comprend divers accessoires et plusieurs points d’articulation.
RoboCop : Le commandant Cash
Dans la série, Le Commandant Cash est la mascotte de l’OCP. Son personnage consiste en un super-héros stéréotypé, avec masque, une large mâchoire, un emblème sur la poitrine et des manières de discours héroïquement mélodramatiques. L’insigne du commandant Cash reflète le thème du logo de l’OCP. Le personnage n’est pas sans nous rappeler M Indestructible du film Les Indestructibles de Pixar.
Le Commandant Cash et son acolyte, un super-héros féminin connu sous le nom de Major Marketing, apparaissent dans des publicités animées, sauvant des citoyens. Ils annoncent généralement un produit et/ou service OCP spécifique, qui joue souvent un rôle dans le « sauvetage » de la victime. Dans l’épisode « RoboCop vs Commander Cash », il a été joué par le lutteur professionnel Roddy Piper.
L’animé est un stratagème de marketing pour OCP afin de promouvoir une image d’entreprise plus douce et plus conviviale afin de détourner le public de ses opérations les plus sombres. Le stratagème connait un succès retentissant, les enfants et les adultes adhèrent aux jouets basés sur Le Commandant Cash.
Dans la vie réelle, une figurine a réellement existé avec la série de jouets de Toy Island. Le Commandant Cash est vendu avec un parachute en état de marche. Sa biographie le qualifie de « super héros tordu d’OCP ».
RoboCop Prime Directives
RoboCop Prime Directives est une mini-série télévisée canadienne sortie en 2001. Elle est dérivée du film original. La série, créée par Fireworks Entertainment, se compose de quatre longs métrages : Dark Justice, Meltdown, Resurrection et Crash and Burn. Les quatre épisodes ont été publiés sur DVD.
Fireworks Entertainment souhaitaient utiliser les droits de télévision de RoboCop avant leur expiration et a demandé à Julian Grant de diriger quatre téléfilms. Julian Grant avait la réputation d’achever les projets avant la date prévue et en deçà du budget. Il a, à son tour, choisi Joseph O’Brien et Brad Abraham pour écrire les quatre téléfilms. Richard Eden, qui a joué le rôle de RoboCop pendant la série télévisée de 1994, a été approché pour reprendre le rôle de cette série, mais les négociations ont échoué pour des raisons inconnues.
Les quatre téléfilms RoboCop : Prime Directives ou RoboCop 2001 ne prennent pas en compte les évènements de la série précédente et ceux des films RoboCop 2 et RoboCop 3. L’histoire de « Prime Directives » se déroule treize ans après les évènements du film original.
Bien que Prime Directives ait lieu treize ans après le film original, la production n’a pas été autorisée à utiliser des extraits des longs métrages. Cependant, MGM avait autorisé l’utilisation de plans de la scène de l’assassinat d’Alex Murphy du film original dans la série. La production de « Prime Directives » a repris les images que la série avait utilisé pour ensuite recolorer les plans en bleu afin de les utiliser dans le troisième téléfilm, Resurrection.
En continuité avec le film original
Prime Directives a lieu treize ans après RoboCop. Cette mini-série est largement considérée comme une réalité alternative aux films car les événements majeurs des deuxième et troisième films et de la série télévisée sont totalement ignorés. Contrairement aux événements montrés dans les films, Delta City est développée et OCP n’est pas dissous. Dans la série de films sorti dans les salles, il est révélé publiquement qu’Alex Murphy a été converti en RoboCop et utilise ouvertement son nom, alors que dans cette mini-série, l’identité de Murphy reste secrète jusqu’au quatrième épisode. un dernier épisode dans lequel il est légalement reconnu comme le commandant de police Alex Murphy, anciennement connu sous le nom de Robocop Model 01.
Le scénariste Joseph O’Brien a déclaré : » Il n’y a rien dans la Prime Directives qui contredit de façon significatif les autres versions. Le raisonnement derrière la mise en place de notre histoire treize ans plus tard était simplement de nous donner une certaine distance, créativement et temporellement, pour raconter notre histoire, et non par manque de respect pour ces incarnations antérieures, ni pour les personnes qui en sont responsables« .
En ce qui concerne le personnage d’Anne Lewis (Nancy Allen), Joseph O’Brien a ajouté : « En ce qui nous concerne, Anne Lewis est morte. Que cela se soit produit dans RoboCop 3 ou non.»
L’histoire de RoboCop Prime Directives
Treize ans après les événements de RoboCop, RoboCop est devenu obsolète et fatigué. Delta City (anciennement Detroit) est maintenant considérée comme l’endroit le plus sûr sur Terre, et il (RoboCop) n’est plus considéré comme particulièrement nécessaire.
La première moitié de la série se concentre sur l’ancien partenaire d’Alex Murphy, John T. Cable, qui est tué par RoboCop après que son système a été piraté pour le programmer afin d’éliminer Cable. Cable est alors ressuscité comme un cyborg qui, dans la plupart des aspects est identiques au modèle RoboCop, à l’exception de la couleur et de l’ajout d’une deuxième arme latérale. « RoboCable » est envoyé pour détruire RoboCop, mais après plusieurs batailles, Cable est convaincu de s’allier à Murphy.
On découvre que c’est John Cable qui a inventé la célèbre réplique : « Vous allez venir avec moi mort ou vif ! ». Celle-ci est reprise par Alex Murphy, qui en fait sa phrase fétiche. C’est après avoir vu Cable abattre un criminel de sang froid que Murphy décide d’être transféré à Metro-Ouest où il sera tué par Clarence Boddicker. Il y a une incohérence avec le premier film, où il est dit que c’est l’OCP qui transfère les meilleurs candidats choisis par Bob Morton dans les zones à haut risque. Dans le premier film, lorsqu’un policier demande à Murphy pourquoi il est venu à Metro-Ouest, il répond qu’il n’en a pas la moindre idée et que c’est l’OCP qui a décidé du transfert.
Pendant ce temps, OCP (au bord de la faillite) est repris par un cadre complice, Damian Lowe, qui parvient à assassiner l’ensemble du conseil d’administration. Pour ramener OCP, il prévoit d’utiliser une intelligence artificielle appelée SAINT pour automatiser toute la ville.
La deuxième moitié de la série présente le Dr David Kaydick, qui prévoit d’introduire un virus « bio-tech » appelé « Légion » pour détruire non seulement Delta City mais aussi toute la vie sur la planète, infectant les ordinateurs et les gens. Il prend le contrôle de RoboCable en lui plantant une puce qui peut lui causer de la douleur ou l’éliliminer. RoboCop reçoit l’aide d’un groupe de voleurs de technologie dirigé par Ann R. Key, qui sont déterminés à arrêter le Dr David Kaydick, et le propre fils de RoboCop, James – maintenant adulte et conscient du sort de son père. RoboCop et ses alliés font une course contre la montre pour empêcher le Dr David Kaydick d’infiltrer la tour OCP et d’activer SAINT, ce qui tuerait probablement presque tous les humains. Pendant la confrontation, RoboCop et James se réconcilient et parviennent à raviver la personnalité de RoboCable. Key et Kaydick meurent tous les deux lors d’un affrontement. L’utilisation du dispositif EMP de James cause l’arrêt de RoboCop, RoboCable et Legion sont tués. RoboCop est redémarré sans sa programmation de restriction OCP. Après avoir vu un message d’adieu laissé par Cable, Murphy retourne au service actif pour lutter contre le crime dans Delta City en raison de l’impulsion de l’EMP qui a obscurci la ville. Désormais, RoboCop décide de son propre chef et décide de suivre de lui-même ses trois directives principales : Servir le public, protéger l’innocent et faire respecter la loi.
Dans l’épilogue, Murphy et ses alliés forment la fondation Prime Directives tandis que l’OCP est déshonorée publiquement et fait face à des milliers d’actes d’accusation et à un recours collectif de plusieurs billions de dollars.
Réception
Le retour à une narration sombre, satirique et violente – contrairement à l’approche familiale adoptée par la série RoboCop : The Series – a été bien accueilli. Cependant, les effets spéciaux, les lieux, les séquences d’action et la valeur globale de la production ont été critiqués comme étant le reflet d’un faible budget.
Sortie DVD
En 2002, la mini-série est sortie au Royaume-Uni en Region 2 par Prism Leisure, Delta Visual Entertainment a réédité RoboCop : Prime Directives en DVD au Royaume-Uni le 17 novembre 2008.
En 2003, Lionsgate Home Entertainment a sorti l’intégralité de la mini-série en quatre parties sur DVD dans la Région 1, en quatre sorties distinctes. Les quatre DVD ont été réédités en juin 2011.
Nous sommes arrivées à la fin de ce dossier. Une bonne mise à jour sur la franchise avant la sortie de RoboCop Returns de Neill Blomkamp qui ont l’espère ne sera pas une copie de l’épisode pilote de la série qui rappelons-le reprenait lui aussi le scénario non utilisé de RoboCop 2 des scénaristes originaux, Ed Neumeier et Michael Miner.