Alexandros Avranas explore dans ‘Quiet Life’ le syndrome de résignation, un trouble qui plonge certains enfants réfugiés dans un état catatonique depuis les années 2000.
Le réalisateur grec Alexandros Avranas s’intéresse au drame du syndrome de résignation dans son nouveau long-métrage ‘Quiet Life‘, attendu au cinéma le 1er janvier 2025. Ce film met en lumière un phénomène médical méconnu, observé depuis deux décennies en Suède, où de jeunes réfugiés, accablés par la peur et les traumatismes, sombrent soudainement dans une apathie extrême pouvant durer plusieurs mois, voire des années. Inspiré d’une histoire vraie, le récit d’Avranas suit une famille de réfugiés dans leur lutte pour la survie et l’intégration.
Au centre de l’intrigue, Katja, la plus jeune fille de la famille, plonge dans un état comateux après le rejet de la demande d’asile de ses parents, mettant en relief les conséquences psychologiques des politiques migratoires. Dans ce film, Avranas dirige un casting international, dont Chulpan Khamatova et Grigory Dobrygin, qui incarnent des parents démunis face à la passivité apparente de leur fille. L’intrigue met en scène la réaction d’une famille confrontée à l’incompréhension et à la stigmatisation sociale, illustrant l’angoisse des réfugiés menacés de retour dans leur pays d’origine.
Le syndrome de résignation expliquée
Le syndrome de résignation, aussi appelé ‘uppgivenhetssyndrom’ en suédois, touche principalement les enfants entre 8 et 15 ans, souvent après l’annonce d’une expulsion. Ces jeunes présentent une absence totale de mouvement, de parole, et de réaction aux stimuli, symptôme d’une déconnexion qui semble être une réponse de survie face à un environnement perçu comme hostile. Le film se veut à la fois une exploration psychologique et un témoignage social sur la vulnérabilité des réfugiés face à des situations de stress extrême.