Ce soir nous fêterons Halloween entre amis, si certains préféreront une soirée placée sous le signe du déguisement, pour d’autres cette soirée rime avec le cinéma, l’occasion de frissonner tous ensemble.
A la rédaction nous avons décidé de vous proposer quatre films qui vont vous accompagner durant toute la soirée du 31 octobre, promis nous n’allons pas tomber dans la facilité, Hostel et Saw resteront bien au chaud dans votre vidéothèque. Non, nous allons vous proposer quatre films, quatre classiques, totalement différents des uns des autres faisant office d’entrée, plat, dessert, quant au dernier… on en reparle plus bas.
Avant de débuter nous précisons que notre sélection flirte d’avantage avec le thriller, le slasher et l’épouvante plutôt qu’avec le gore. L’idée ici est de varier les films, de jouer avec différentes émotions, de vous offrir une leçon de cinéma, mais avant tout de passer un bon moment entre amis.
19h00 – L’ENTRÉE
On commence avec un classique, qui a relancé le genre du slasher, Scream !
Pour mémoire le slasher est un sous-genre du film d’horreur et du film d’exploitation. Il met en scène les meurtres d’un tueur psychopathe, celui-ci arbore généralement un masque et élimine méthodiquement un groupe de jeunes individus. Son outil de travail préféré ? L’arme blanche ! Sa victime préférée ? Une innocente jeune femme.
On peut dire ce que l’on veut sur la saga Scream, mais c’est un véritable tour de force à chaque volet où chaque séquence est intéressante à étudier.
Réalisé en 1996 par le maître du genre, Wes Craven le père de Freddy Krueger, Scream débarque sur nos écrans durant l’été 1997 avec Neve Campbell, Courteney Cox, David Arquette, Skeet Ulrich et Rose McGowan. Le film se veut malin et jouissif avec une scène d’ouverture qui est encore un modèle du genre.
Scream transcende le slasher, malheureusement ce genre est retombé dans ses travers avec des films comme Souviens toi l’été Dernier 1 & 2, Urban legend 1,2 & 3, Mortelle Saint Valentin etc.
Casey Becker, une belle adolescente, est seule dans la maison familiale. Elle s’apprête à regarder un film d’horreur, mais le téléphone sonne. Au bout du fil, un serial killer la malmène, et la force à jouer à un jeu terrible : si elle répond mal à ses questions portant sur les films d’horreur, celui-ci tuera son copain…Sidney Prescott sait qu’elle est l’une des victimes potentielles du tueur de Woodsboro. Celle-ci ne sait plus à qui faire confiance. Entre Billy, son petit ami, sa meilleure amie Tatum et son frère Dewey, ses copains de classe Stuart et Randy, la journaliste arriviste Gale Weathers et son caméraman Kenny qui traînent tout le temps dans les parages et son père toujours absent, qui se cache derrière le masque du tueur ?
« …Dans mon biz, pas de rival, Bonjour Dr Hannibal, Appétit cannibale, Le plus méchant des animals, C’est le Dr Hannibal…«
Scream vous a mis doucement dans l’ambiance, quelques frissons, quelques rires, le film de Wes Craven a même le mérite de vous avoir fait ressurgir des souvenirs de votre adolescence, le collège, le lycée… Il est temps d’ouvrir une bouteille de chianti…
Vous l’avez deviné, c’est l’heure du « Silence des Agneaux » le film de Jonathan Demme mettant en scène l’incroyable Anthony Hopkins dans la peau d’Hannibal Lecter, un rôle qui lui colle encore à la peau aujourd’hui et ce malgré la brillante prestation de Mads Mikkelsen dans la récente série Hannibal.
Hannibal Lecter est un tueur en série de fiction créé en 1981 par Thomas Harris avec le roman « Dragon Rouge« . Ce premier roman est adapté au cinéma en 1986 avec « Le Sixième Sens » par Michael Mann (Heat). Après l’excellent film de Michael Mann, Jonathan Demme met en scène en 1991 le second roman de Thomas Harris, « Le Silence des Agneaux » avec Anthony Hopkins.
L’acteur incarne plusieurs fois le célèbre cannibale dans « Hannibal » en 2001 et en 2002 dans le remake de « Dragon Rouge« , prequel du « Silence des Angneaux« . Pour rappel, Gaspard Ulliel se glisse en 2007 dans la peau du psychopathe avec Hannibal Lecteur : Les Origines du Mal, comme le titre nous l’indique le film retrace l’enfance du personnage et le comment du pourquoi de son cannibalisme. Plus récemment c’est Mads Mikkelsen qui a livré une très bonne interprétation dans la série Hannibal qui prend place avant les évènements de « Dragon Rouge« .
Si ces différents films sont tout bonnement quasi-irréprochables, « Le Silence des Agneaux » a redéfini les codes même du thriller psychologique. Le long-métrage de Jonathan Demme emprunte autant à Hitchcock et à son Psychose qu’à Tobe Hooper et son Massacre à la Tronçonneuse, le réalisateur cristallise avec un seul film les démons d’une Amérique malade.
Jodie Foster est irréprochable dans son interprétation de Clarice Starling et que dire d’Anthony Hopkins, grâce à lui le personnage d’Hannibal Lecter est devenu l’un des plus grands méchants du septième art. Sorti dans nos salles en avril 1991, « Le Silence des Agneaux » est un monument du genre.
Clarice Starling, jeune stagiaire du FBI, est désignée pour enquêter sur une série de meurtres épouvantables commis dans le Middle West par un tueur de femmes psychopathe connu sous le nom de Buffalo Bill.
« Ne prononcez surtout pas son nom cinq fois face à un miroir«
On se remet du thriller psychologique de Jonathan Demme, je vous l’accorde pour le moment nous n’avons pas encore joué avec la peur, la vraie, l’envie de fermer les yeux, de se cacher sous une couette bien chaude. Vous venez de vivre diverses émotions, nous vous avons préparé à cet instant, vous êtes juste à point pour ce qui va suivre. Avec « lui », l’idée de se cacher sous une couette est impensable, vous devez être en alerte permanent afin qu’il ne vous surprenne pas, si cela arrive, vous êtes fichu !
« Lui » c’est Candyman
Réalisé en 1992 par Bernard Rose, Candyman est sorti dans nos salles en Janvier 1993 avec Virginia Madsen, Tony Todd, Xander Berkeley, Kasi Lemmons et Vanessa Williams. Candyman, qui a connu deux suites bancales, fait partie de ses rares films qui fout vraiment les pétoches, encore aujourd’hui. Candyman se bonifie avec le temps, malheureusement méconnu du grand public, nous avons là un classique (oui encore) du cinéma d’horreur et d’épouvante.
Il y a tant à dire sur le film de Bernard Rose, comme le souligne nos confrères d’EcranLarge Candyman possède une improbable diversité de degrés de lecture se faisant ainsi maitre dans l’art de faire peur, de faire réfléchir et de bouleverser son auditoire. Candyman c’est aussi une libre adaptation de la nouvelle « Lieux Interdits » écrite par par le célèbre auteur et réalisateur britannique Clive Barker, qui n’est autre que le papa d’Hellraiser.
Candyman est une pure merveille du cinéma d’épouvante, une mise en scène au top ancrée dans une réalité dérangeante, le tournage s’est déroulé dans un véritable quartier malfamé, le malaise subit par l’équipe du film durant le tournage se fait ressentir durant tout le film et vient clairement le bonifier. La mise en scène de Bernard Rose est transcendée par la musique de Philip Glass, il n’y a qu’à voir l’introduction d’une simplicité déconcertante mais tellement efficace, dès les premières secondes nous sommes dans le film.
L’actrice Virginia Madsen nous livre l’une de ses meilleures prestations, pour l’anecdote l’actrice du se faire hypnotiser pour tourner certaines séquences car elle ne pouvait pas surmonter l’une de ses phobies (La scène du « baiser aux abeilles » à la fin du film).
Candyman est une œuvre unique, inimitable et irremplaçable, un drame psychologique sensationnel que chacun pourra aborder selon sa propre sensibilité. Attention, après le film une irrésistible envie de l’appeler devant votre miroir va vous emparer, nous ne sommes clairement pas responsable des conséquences que cela peut engendrer.
Helen Lyne, une étudiante, décide d’écrire sa thèse sur les mythes et légendes locales. C’est en visitant une partie de la ville inconnue qu’elle découvre la légende de Candyman, un homme effrayant qui apparait lorsqu’on prononce cinq fois son nom en face d’un miroir. Helen, pragmatique, choisit de ne pas croire à l’existence de Candyman. Mais son univers bascule dans l’horreur quand une série de meurtres horribles commence après qu’elle ait osé prononcer cinq fois le nom du boogeyman face à un miroir…
« « Ça » répand la terreur et la mort. « Ça » n’a pas de nom : on ne nomme pas l’innommable«
Après Candyman, il est clairement inimaginable d’aller se coucher et de mettre fin à notre soirée d’Halloween. Pour ce prochain film qui avoisine les 3h, vous pouvez vous installer confortablement avec une couette aux côtés de vos amis sur le canapé. L’idée d’être en sécurité avec les siens est importante ici, puisque nous allons regarder celui qui est responsable de votre coulrophobie, à comprendre la peur des clowns.
En 1986 Stephen King publiait le livre « It » mettant en scène un clown sanguinaire. Quatre années plus tard le réalisateur Tommy Lee Wallace adapte le roman de King sous la forme d’un téléfilm. Intitulé Ça,« Il » est revenu en français, le film a marqué plusieurs générations avec le sanguinaire “Gripsou” le clown cabriolant aux griffes acérées. Pendant des années nous avions eu peur qu’il sorte des canalisations pour venir nous bouffer. Nous vous proposons de terminer la soirée en beauté et de surmonter une bonne fois pour toute votre coulrophobie !
Pour l’anecdote le film contient de nombreuses différences avec le livre ce qui le rend plus grand public que la version papier. A l’époque il n’avait pas la même définition du « grand public »…
Périodiquement, dans la petite ville de Derry dans le Maine, des événements tragiques se produisent. Des enfants disparaissent, d’autres sont tués, le corps déchiqueté. Six garçons et une fille de onze ans, qui forment un groupe d’amis fidèles, poursuivent cette « chose » abominable qui les traque dans leurs pensées, qui vit dans un réseau d’égouts abandonnés et peut prendre la forme qui lui plaît, y compris celle d’un Clown nommé Grippe-Sou (Pennywise en anglais), qui attire les enfants avec des ballons de couleur. Ils croiront être parvenus à anéantir le monstre, mais trente ans plus tard le passé revient. Devenus adultes, les petits héros de 1958 se retrouvent pour affronter une nouvelle fois le mal à l’état pur. Une lutte longue et très périlleuse qui exige l’amour et l’amitié pour vaincre « Ça » qui, lui aussi, peut avoir peur…
Voici donc notre sélection de films pour vous accompagner durant votre soirée du 31 octobre, il est fort probable que celle-ci ne conviennent pas à certains de nos lecteurs, d’autres films se prêtent facilement à ce type de soirée, pêle-mêle Shinning, Seven, Halloween (l’original de John Carpenter), Chucky, Freddy, Vendredi 13, Hellraiser etc.