Après des débuts ratés avec son premier film ‘Chrysalis‘ en 2007, Julien Leclercq était revenu sur le devant de la scène avec ‘L’assaut‘ en 2010 ou encore ‘Braqueurs‘ en 2015.
Avec son dernier long-métrage ‘Lukas‘, et avec Jean-Claude Van Damme, il signe un nouveau polar, brutal et sans concession.
JCVD sans les muscles mais avec le cœur
Plus les années passent, et plus l’acteur belge se découvre. Ayant connu des années de disette – beaucoup de Direct to DVD depuis les années 2000 à son actif, quelques uns ne sont pas à jeter – l’acteur belge s’est fait remarquer il y a 10 ans avec le brillant film auto-biographique ‘JCVD’. Un retour remarqué par la critique presse et publique qui n’a pas suivi hélas au box-office.
Lukas, l’anti-thèse de la starification hollywoodienne
Avec le poids de l’âge, JCVD porte en lui une colère, une rage, qui pourrait éclater à tout moment. N’utilisant ici que ses poings, Lukas est un personnage marqué par la disparition de sa femme; Ne vivant qu’avec très peu de moyens et avec sa fille, il est videur la nuit.
Après avoir commis l’irréparable par le biais de la légitime défense, il va entrer dans une spirale dans laquelle il ne pourra pas revenir.
Un polar très classique
D’une durée d’au moins 1h30, Julien Leclercq signe un film qui ne marquera pas la carrière de JCVD. En revanche, sa note d’intention est parfaitement louable. La photographie est soignée, ancrée dans une certaine réalité glaçante, dans la nuit le plus souvent, tourné en Belgique.
On note deux plans séquences bien exécutés: au tout début, à la manière d’un film des frères Dardenne, la caméra suit le personnage de Lukas de dos pendant une poignée de minutes ou encore lors du premier climax ou l’acteur se retrouve isolé dans un lieu hostile, n’utilisant que la hargne, les flingues et les poings pour s’en sortir.
Ainsi qu’une course poursuite dans un parking avec un montage maladroit par moment. Faute de budget ou de temps.
Lukas n’est pas un film majeur de la carrière de Van Damme, par contre il enterre bon nombre de ses précédentes productions dans des films tournés pour de modiques sommes. Il ne renouvelle pas non plus le genre, ni le révolutionne.
Toutefois, on constate que certains réalisateurs continuent à croire en l’acteur belge. Avec de bons metteurs en scène, ce dernier est bien mieux utilisé. Son charisme reste intact, l’âge même le bonifie.
Un polar minimaliste et efficace, qui fera plaisir aux fans de JCVD.
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