Lucky Strike de Yong-hoon Kim : Le cinéma coréen s’est depuis quelques années déjà trouvés ses lettres de noblesses. Parasite, le dernier succès en date de Bong Joon-Ho a permis d’ouvrir ce type d’œuvre au plus grand nombre et particulièrement à l’occident. Et c’est tout naturellement que d’autres films viennent également s’engouffrer dans la brèche pour profiter de ce succès.
Premier long-métrage de Yong-hoon Kim, il faut avouer que ce dernier est dans le sillon des réalisateurs coréens prometteurs. Lucky Strike est un film maitrisé de bout en bout. Une satyre sociétale baigné dans un polar saupoudré d’humour noir totalement décomplexé. Même si au départ, le réalisateur fait en sorte de nous perdre notamment par le biais de la multitude de personnages présents à l’écran, force est de constater que l’on s’y retrouve au fur et à mesure.
Sachant qu’en plus de tout ces personnages, il y a aussi un ‘jeu’ sur la temporalité. Le film joue de sa propre chronologie pour y dérouler ses événements. Même si c’est compliqué de faire les différents liens. Notamment pour voir et comprendre où le film veut nous amener, à plus d’une heure passée le voile se lève et l’on aperçoit un fil conducteur faisant sens.
Concernant son récit, voici son synopsis :
‘Un corps retrouvé sur une plage, un employé de sauna, un douanier peu scrupuleux, un prêteur sur gage et une hôtesse de bar qui n’auraient jamais dû se croiser. Mais le sort en a décidé autrement en plaçant sur leur route un sac rempli de billets, qui bouleversera leur destin. Arnaques, trahisons et meurtres : tous les coups sont permis pour qui rêve de nouveaux départs…‘
Le récit est tiré d’un livre japonais nommé Beasts Clawing at Straws rédigé par Keisuke Sone. Yong-hoon arrive à transposer cet univers anxiogène où le capitalisme et la crise financière font ressortir ce qu’il y a de pire dans l’humain. Le gain et plus particulièrement l’appât du gain donne des situations dramatiques à la limite du déjanté. Ici, le gore y a tout à fait sa place et le réalisateur ne s’en prive aucunement. Pour notre plus grand plaisir. Nos huit personnages, car oui, ils sont huit au total vont voir leur vie bouleverser et leur destin se croiser.
On est vite happé par le film et son découpage très Tarantinesque. En effet, c’est pas le biais de chapitres que nous suivons les pérégrinations de nos personnages. Et la mise en scène ainsi que la réalisation combiné au jeux d’acteur de nos personnages donne un rendu global fascinant et d’autant plus respectable lorsque l’on sait que nous sommes face au premier long métrage du réalisateur. Une belle prouesse.
Conclusion :
Lucky Strike est un bon film. Ces personnages cupides et loin d’être parfait vont dépeindre une société que nous connaissons parfaitement et où il est possible de s’identifier avec quelques petites frayeurs néanmoins. Si vous cherchez un bon film asiatique à vous mettre sous la dent alors n’hésitez pas une seule seconde.
Lucky Strike sera disponible en DVD dès le 18 Novembre et en VOD et achat digital dès le 12 Novembre.
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