Mercredi prochain, c’est la sortie du tant attendu Joker, avec Joaquin Phoenix et aux commandes Todd Phillips. Un film estampillé de l’univers DC, Joker. Narrer les origines d’un vilain emblématique était une idée casse-gueule. Et pourtant.
La hype est réelle
N’ayant aucune attente particulière, l’idée d’un tel projet n’était pas forcément la bonne. Chamboulée par les déboires du DCEU, la Warner s’est remise en question. L’idée du projet Joker est un choix fort et risqué.
La hype a commencé dès la première bande-annonce, puis la seconde. Primé récemment en tant que meilleur film à la Mostra de Venise avec un Lion d’or, l’attente devenait insoutenable. Les critiques ont suivies, même si au final, elles sont partagées, car c’est une image assez réaliste des maux actuels de la société américaine.
Le personnage d’Arthur Fleck est une victime de ce système. L’acteur Joaquin Phoenix nous offre une performance impeccable et terrifiante. Une nomination aux oscars est quasi certaine.
Un avant et un après Joker
Ancré dans les années 80, le personnage d’Arthur Fleck essaye avec une certaine maladresse – à cause d’un handicap préoccupant – d’exister dans cette société. A chaque tentative, il est rejeté. Maltraité, moqué, trahi même par sa mère, il devient de plus en plus marginalisé.
Poussé à bout par trois employés de la Wayne Entreprises, l’évolution d’Arthur prend une autre dimension. Son personnage disparaît au profit d’un être incontrôlable, malade et dangereux.
Joker est bourré de bonnes surprises. Le choix couillu du réalisateur Todd Phillips. Celui-ci étonne avec une réalisation propre, aidée surtout par son chef opérateur Lawrence Sher. Le film emprunte beaucoup à Taxi Driver de Martin Scorsese.
La sixième interprétation du Joker par Joaquin Phoenix est unique. Un boulot monstre et remarquable, son rire rappelle celui de Mark Hamill. Heath Ledger, avec qui il était ami, peut être fier.
La bande-son d’Hildur Guðnadóttir est galvanisante, surtout dans la seconde partie. La plus grosse surprise est que Joker peut être interprété sous plusieurs angles, surtout que les dernières minutes laissent le spectateur dans le doute. Réel ou pure imagination?
Néanmoins, on pourrait reprocher au film de ne pas être plus extrême. Il manque quelque chose pour crier au chef d’œuvre. L’exposition d’Arthur est longue, l’écriture de certains dialogues est redondante voire moyenne, la folie du personnage dans son climax final est frustrant car trop court.
Conclusion
Joker est un drame social porté par un acteur au sommet de son art.
On est pas loin du chef d’œuvre, cela reste un excellent film auquel on aurait pas cru un seul instant. Rien que ça, c’est un exploit.
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