Fortuna est un film indépendant belgo-suisse réalisé par Germinal Rouax, sorti au mois de septembre dernier.
L’occasion pour nous de revenir sur le film et de vous livrer notre avis.
Le poids de la solitude
Fortuna narre le récit d’une éthiopienne de 14 ans en quête d’identité, accueillie dans un monastère des Alpes suisses. Elle n’est pas seule, puisque d’autres réfugiés la plupart religieux sont installés également. C’est le destin d’une personne, d’une fille qui veut retrouver sa famille.
Par ailleurs, le long-métrage de Germinal Rouax a bien été accueilli; Il a été couronné de deux prix au Festival de Berlin l’année dernière dans la section Génération de la Berlinale.
Un film dramatique d’1h40 en raccord avec le contexte de l’immigration actuel.
L’utilisation du noir et blanc
C’est n’est pas uniquement esthétique, dixit Germinal Rouax. Issu du monde photographie, il aime jouer sur les nuances – l’interprétation du cadre et de la situation qui prédomine – la lumière, le contraste.
Certaines scènes dans un silence presque platonique rappellent Andrei Tarkovsky dont le cadre est souvent symétrique lui laissant beaucoup d’espace.
Le contexte religieux est assez présent, références bibliques sous forme de textes, la plupart des dialogues.
Les différentes interactions entre les personnages sont poignantes, surtout quand il s’agit de Fortuna et les autres – le directeur du refuge, son ami Kabir ou encore le frère Jean brillamment interprété par Bruno Ganz – ; La mise en scène est lyrique, belle et assez contemplative.
Fortuna est beau et touchant. Le film se détache par son style purement indépendant mais jamais racoleur. Un premier essai réussi dans la fiction pour Germinal Rouaux.
Fortuna sortira dans nos bacs en DVD le 5 février prochain.
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