Sorti en Suède le 25 décembre 2022, Ufo Sweden est le deuxième long-métrage de Victor Dannel, lorgnant vers le fantastique. Il sera disponible en VOD le 25 mai prochain.
Aux frontières du réel à la sauce suédoise
En 1996, la petite Denise ne se remet toujours pas de la disparition de son père huit ans auparavant. Ce dernier avait une fascination pour les ovnis, cette fameuse disparition n’est pas anodine pour sa fille.
Avec l’aide des membres de l’association UFO qu’elle rejoint au cours du récit, elle cherchera coûte que coûte la vérité sur cette tragédie.
Long pour rien
Sur 1H55, il n’y a pas l’ombre d’une réelle envie, de proposer autre chose de ce que l’on a déjà vu dans le genre. Certains y verront un condensé d’X-Files et de Stranger Things, hélas en mode faiblard.
Au-delà de ses innombrables clichés, Victor Dannel ne semble pas émettre la moindre envie de donner un véritable souffle dans sa mise en scène avec l’abondance du champ-contrechamp par exemple.
La photographie avec des teintes bleue et rouge n’est certes pas désagréable, elle n’apporte pas grand chose (effet de stylisation ?). Le montage est souvent long voire exagéré : Denise s’échappant de la voiture de police, des mini-séquences inutiles, exposition des personnages étirée avec trop de longueurs, discussions interminables, situations incohérentes surtout vers la fin. L’ambiance sonore façon eighties est également de piètre facture.
Que ce soit dans le fond et dans la forme, on ne ressent rien.
Excepté quelques fulgurances – 5 voire 10 minutes sur 1H55 de film, c’est quelque chose d’incompréhensible – le long-métrage essaye tant bien que mal de nous divertir avec ses personnages. Cette fille à la recherche de son père avec un semblant d’empathie, le réalisateur ne crée pas de décalage, ou un semblant de renouveau dans le genre.
Le sentiment d’avoir assisté à une énième copie, livide et sans surprise.
Conclusion
Avec des dialogues interminables, des scènes grotesques et une mise en scène platonique, UFO Sweden ne propose absolument rien d’intéressant. Un vrai calvaire.
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