Après la trilogie de Christopher Nolan avec Christian Bale et les films du DC Extended Universe avec Ben Affleck, Batman revient au cinéma avec un nouveau film autonome. The Batman est-il la renaissance du justicier de Gotham City au cinéma ? Robert Pattinson parvient-il à se hisser au niveau des meilleures interprétations du chevalier noir ? Réponse avec la critique de The Batman de Matt Reeves.
Avant de rentrer dans le vif du sujet, revenons sur deux éléments essentiels. Premièrement, cette critique est le résultat de plusieurs heures de réflexion tant le film laisse un petit gout amer. Le personnage de DC Comics ainsi que l’œuvre de Bill Finger et de Bob Kane font partie de nos influences Pop Culture depuis toujours. A l’instar d’autres passionnés de comics et de cinéma, The Batman était l’une de nos plus grandes attentes.
Après plusieurs années de franchises massacrées par l’industrie Hollywoodienne, nous étions fébriles à l’idée d’un nouveau Batman, suite à l’excellente proposition de Ben Affleck dans le DCEU. Un acteur qui n’a pas eu la possibilité d’approfondir sa version du personnage dans un film autonome. A l’annonce de Robert Pattinson, nous étions très curieux de voir sa proposition tant l’acteur s’est révélé être l’un des plus doués de sa génération.
Avec The Batman nous sommes passés par plusieurs émotions, de la surprise à la déception… A nos yeux, le film de Matt Reeves est une réussite, mais aussi une immense déception… C’est pourquoi nous avons attendu quelque temps avant de publier notre critique. Nous voulions comprendre et mettre des mots sur notre déception quand tout le monde s’accorde à dire que le film est l’un des meilleurs Batman jamais réalisé.
Deuxièmement. Cette critique va aborder différents points et plusieurs spoilers du film vont être évoqués. Si vous n’avez pas encore vu The Batman nous vous encourageons à le voir avant de poursuivre la lecture.
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Un chemin semé d’embûches
The Batman de Matt Reeves est le fruit de plusieurs années de développement.
Initialement, le projet devait s’intégrer à l’univers partagé de DC Comics au cinéma avant que Ben Affleck décide de quitter le projet. Ce film avorté du comédien et réalisateur est décrit comme l’un des meilleurs Batman jamais écrit. Le long-métrage de Ben Affleck devait faire suite à Justice League et mettre en scène Deathstroke (Joe Manganiello) en vilain principal. Dans ce film, Batman (Ben Affleck) devait croiser la route de sa Rogue Gallery à l’Asile d’Arkham.
Suite à plusieurs facteurs, notamment les complications de Justice League avec Joss Whedon, Ben Affleck est retombé dans ses addictions et a dû se retirer du projet. Warner Bros Pictures a proposé le projet à Matt Reeves, qui a prouvé son efficacité au studio avec ses deux films « La Planète des Singes« .
Dans un premier temps, le réalisateur a refusé. Finalement, Reeves a accepté de se coller au projet, mais ne souhaitait pas faire un film au sein du DCEU. Le cinéaste propose sa propre version du chevalier noir qui se déroule dans un univers qui lui est propre.
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The Batman : Une origin story ?
En apparence The Batman ne se veut pas être une origin story. Dans l’univers de Matt Reeves, le justicier de Gotham est déjà en activité depuis deux ans. Le GCPD travaille indirectement avec le caped crusader par l’intermédiaire de James Gordon (Jeffrey Wright). La relation entre les deux hommes est déjà construite, comme dans les comics elle est basée sur un respect et une confiance mutuelle.
Ainsi, le long-métrage place son intrigue durant la seconde année d’activité du héros masqué de Gotham City. Ce choix s’explique par le fait que le public connaît d’ores et déjà l’origin story de Batman, que ce soit par les comics, mais aussi avec les films précédents, notamment la trilogie de Christopher Nolan.
Cependant, bien que l’histoire ne revienne pas sur les origines et le trauma de Bruce Wayne, Matt Reeves montre bien que tous les personnages n’en sont qu’à leurs débuts. Tout reste à raconter. C’est une origin story sans en être une telle qu’on l’a connu par le passé.
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De quoi ça parle ?
Dans The Batman, un tueur s’attaque à l’élite de Gotham par une série de machinations sadiques. Laissant des énigmes sur les scènes de crimes, elles sont directement adressées au Chevelier Noir. Elles vont mener Batman dans les profondeurs de la pègre de Gotham City. L’objectif du Riddler est de montrer que toute l’élite de la ville est corrompue depuis plusieurs années. Cette corruption implique indirectement les parents de Bruce Wayne, Thomas et Martha Wayne. Ces derniers avaient des liens étroits avec le chef du crime, Carmine Falcone.
Lorsque Thomas Wayne se présente comme candidat à la mairie de Gotham City, un journaliste s’apprête à dévoiler au public que Martha Wayne souffre de maladie mentale. Afin de protéger son épouse, Thomas Wayne demande à Carmine Falcone de faire pression sur le journaliste. Ce dernier se nomme Edward Elliot, un nom qui rappelle un ennemi de Bruce Wayne dans les comics, Thomas Elliot aussi connu sous le nom de Hush / Silence.
Falcone décide de l’éliminer. Un geste qui lui permet d’avoir un moyen de pression sur le candidat à la mairie. Quand Thomas Wayne fait savoir qu’il souhaite alerter les autorités, il est assassiné quelque temps après avec son épouse devant les yeux de leur fils. Est-ce un contrat de Carmine Falcone ? Ou est-ce un malheureux hasard ? Le film ne répond pas à cette question.
En parallèle de sa candidature à la mairie, Thomas Wayne a créé un fond de relance pour Gotham City. Le philanthrope souhaitait partager sa fortune en finançant des aides publiques afin d’aider la ville et les plus démunis. A sa disparition, plusieurs élites, ainsi que la pègre, ont profité de ce fond de relance pour blanchir de l’argent et en tirer un maximum de profit. Nous découvrons que depuis deux décennies, Carmine Falcone contrôle ce fond, mais aussi la ville.
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Une réussite
Avec The Batman, Matt Reeves fait une réelle proposition de cinéma. Avec son approche sombre et réaliste, le réalisateur remet sur le devant de la scène le côté détective du super-héros de DC Comics et offre un bel au hommage au néo-noir. La vision du réalisateur permet de redonner ses lettres de noblesse aux personnages de l’univers Batman.
Robert Pattinson excelle dans le rôle d’un Chevalier Noir qui se cherche encore. Comme pour les précédentes incarnations du personnage, le comédien présente une interprétation personnelle du justicier. Le film propose une vraie évolution pour le personnage. Conscient qu’il est également la cause des problèmes de la ville, il y a une réelle prise de conscience de ce qu’il est et de ce qu’il doit être.
Si la prestation de Michelle Pfeiffer en Catwoman dans les films de Tim Burton reste une référence absolue, Zoe Kravitz interprète une Selina Kyle fidèle aux comics. La comédienne est faite pour le rôle et l’alchimie avec Robert Pattinson est parfaite. Nous ne serions pas surpris de retrouver la comédienne dans un projet dérivé et limité pour la plateforme HBO Max afin de développer davantage le personnage.
Concernant Edward Nashton / l’Homme-Mystère, cette version du Riddler est inspirée de deux ennemis de Batman. Le personnage est un savant mélange de Thomas Elliot / Hush et évidemment d’Edward Nashton / Edward Nigma. La proposition est intéressante et est un sombre miroir de Batman. A l’instar de Bruce Wayne, il cherche à se venger. Orphelin tout comme lui, il a été abandonné par la ville et souhaite mettre en lumière la corruption au sein des élites. Dans son esprit, il est convaincu que Batman est une sorte de partenaire de crime, jusqu’à la toute fin. Habitué des rôles complexes, Paul Dano offre une bonne interprétation d’un des personnages les plus iconiques de DC Comics.
Le Commissaire Gordon de Jeffrey Wright est à nos yeux l’une des meilleures propositions du film. Matt Reeves met davantage l’accent sur la collaboration entre Batman et le policier que les précédentes adaptations. Est-ce que Wright éclipse le Gordon de Gary Oldman ? Il est encore trop tôt pour le dire. De plus, les deux interprétations sont totalement différentes.
Un autre vilain iconique est présent dans le film, le Pingouin. Interprété par Colin Farrell, le comédien prend un réel plaisir à jouer le personnage. Il est méconnaissable et convaincant dans le rôle. Cependant son temps de présence à l’écran n’est pas suffisant pour avoir un réel avis sur la place du personnage dans cet univers. La série dérivée et limitée à venir permettra d’en voir davantage. Il en va de même pour John Turturro en Carmine Falcone. Peu présent à l’écran, l’acteur fait ce qu’on lui demande de faire, ce n’est pas un rôle que l’on retiendra de sa filmographie. Même chose pour Alfred Pennyworth, joué par Andy Serkis.
Mention spéciale pour la bande-originale de Michael Giacchino qui vient sublimer la proposition de Matt Reeves.
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Une nouvelle origine pour Bruce Wayne
Pour les besoins de son film, Matt Reeves redéfinit totalement les origines Bruce Wayne. Le réalisateur a fait un choix inédit pour un film Batman. Une décision, qui passera inaperçue chez la plupart des spectateurs, qui va influencer le Reeves-Verse et les projets à venir.
L’ensemble des adaptations des films Batman ont en commun le fait de se concentrer sur la famille Wayne. Jamais, la branche maternelle de Bruce Wayne n’a été évoquée dans les films. Pourtant, la famille maternelle du héros est importante pour la construction du personnage. Avant The Batman, un seul réalisateur a compris l’importance de Martha Wayne dans la psyché de Bruce Wayne, Zack Snyder avec Batman v Superman : L’Aube de la Justice. Matt Reeves va plus loin.
De Martha Kane à Martha Arkham
La mère de Bruce Wayne se nomme Martha Kane. Elle est une éminente mondaine de Gotham City, très impliquée dans les œuvres de charité. Elle a épousé le Dr Thomas Wayne et a eu un fils, Bruce. Tout comme les Wayne, la famille Kane appartient à l’élite et est une des familles fondatrices de Gotham City. Les Kane ont de nombreux descendants, parmi lesquels nous trouvons plusieurs super-héroïnes, dont Kate Kane (Batwoman), Mary Elizabeth Kane (Hawkfire) ou encore Elizabeth Kane, connue comme étant la super-vilaine Alice. Toutes les trois sont les cousines de Bruce Wayne.
Pour son film, Matt Reeves apporte une autre origine à Martha et par extension à Bruce Wayne. Martha n’est plus une Kane, mais une Arkham. Dans la mythologie de Batman, la famille Arkham, tout comme les Wayne et les Kane, est une famille puissante de Gotham City. Dans le long-métrage, la mère de Martha Arkham a assassiné son mari avant de se suicider. Nous découvrons également que la mère de Bruce Wayne a souffert de maladie mentale. Comme nous l’avons vu précédemment, il s’agit d’un élément capital dans l’intrigue de The Batman.
Ce choix du réalisateur n’est pas une invention. Elle provient d’une histoire qui prend place dans une réalité alternative. Il s’agit de Batman : Earth One de Geoff Johns où l’auteur revisite les origines de la mère du célèbre héros de DC Comics. Cette approche inédite dans une adaptation de Batman va influencer tous les projets à venir.
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La vision de Batman
L’intérêt de la mythologie de Batman réside dans les différents points de vue apportés par les auteurs depuis la création du personnage. Citons Bill Finger, Neal Adams, Frank Miller, Scott Snyder ou encore Geoff Johns etc. Tous ont apporté quelque chose à l’univers du Chevalier Noir. La première adaptation de Batman à l’écran a également influencé le personnage.
En effet, le premier serial Batman en live action avec Lewis Wilson a apporté l’idée de la batcave et le concept d’un Alfred Pennyworth mince et moustachu. Le personnage était autrefois représenté comme bedonnant et rasé de près dans les comics. L’univers Batman que l’on connaît aujourd’hui est le résultat de plusieurs œuvres qui se sont influencées.
C’est exactement la même chose au cinéma. Aujourd’hui encore, certains spectateurs s’efforcent de comparer les Batman de Tim Burton aux autres adaptations. Il en va de même pour les différentes interprétations. Combien de fois avez-vous lu sur les réseaux sociaux que tel acteur est le meilleur Joker / Batman / Catwoman etc. Il faut voir les différentes œuvres pour ce qu’elles sont, des propositions.
Bien évidemment, un spectateur peut avoir une préférence pour un film ainsi qu’une interprétation. Les deux films de Tim Burton sont fortement appréciés, pour autant ils ne reflètent pas ce qu’est en réalité Batman. La Catwoman de Michelle Pfeiffer ne représente pas le personnage des comics et encore moins la version du célèbre dessin animé des 90’s. L’interprétation de la comédienne restera à jamais gravée dans nos mémoires. Elle est inégalable, mais fonctionne uniquement dans l’univers de Burton. C’est la même chose pour les autres personnages et leurs différents interprètes.
Les films de Joel Schumacher, Batman Forever (1995) et Batman et Robin (1997), sont ce qu’ils sont. Ces films, qui sont les moins appréciés, sont peut être plus fidèle aux comics que ceux de Tim Burton. Batman ce n’est pas seulement du dark, mais aussi de l’excentricité, du fun et du fantastique. En cela les deux derniers films de la quadrilogie des 90’s ont le mérite de proposer une tout autre vision du personnage. Une approche, certes imposée par le studio, que le réalisateur a respecté et maitrisé de bout en bout. Il ne s’agit pas de défendre les films de Schumacher, mais de comprendre que la richesse du personnage réside également dans les différentes approches au cinéma.
Dans cette même logique, les films de Christopher Nolan abandonnent le gotique, le fantastique et l’excentricité des films précédents pour proposer du réalisme. Quant à Zack Snyder, il puise son Batman chez Frank Miller. C’est pour cela que The Batman de Matt Reeves nous laisse un petit gout amer par son sentiment de déjà-vu.
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Une déception
Dans un monde où les spectateurs qualifient de masterclass – ce qui ne veut rien dire – Spider-Man : No Way Home et dans lequel les films Venom cartonnent au box-office, The Batman est une leçon de cinéma, mais dans les faits, le film n’est pas la réussite attendue.
Les producteurs de The Batman n’ont jamais caché leur ambition. Il fallait faire aussi bien que les films de Christopher Nolan. C’était l’exemple à suivre. Apparemment, ils ont réussi puisque certaines critiques saluent l’approche de Matt Reeves avec des qualificatifs comme « Sombre », « Relecture », « Politique », « Réaliste ». Ces qualificatifs sont corrects, mais c’est exactement ce qu’a proposé Christopher Nolan par le passé.
Un Nolan-like
Pourtant The Batman montre une réelle volonté du réalisateur d’apporter quelque chose de nouveau. Certains comics de référence ne sont pas les mêmes, comme Batman : Earth One, mais certaines idées sont identiques à Christopher Nolan. Nous avons un Nolan-like avec une approche sombre et réaliste et avec des plans qui font échos aux films précédents.
A l’intar de The Dark Knight Rises, Matt Reeves se vautre à plusieurs reprises et certains évènements font tache dans un contexte dit réaliste. Citons l’exemple de la bombe qui explose au visage de Batman et qui laisse le héros indemne sans aucune égratignure. Ces erreurs sont nombreuses dans le long-métrage qui parfois ne semble pas respecter ce qu’il propose. Le réalisateur veut une approche réaliste, mais se « marvelise » pour assurer une forme de spectacle au risque de dénaturer son intention première. Bien qu’il y ait une mise en scène recherchée, il manque une véritable scène d’action qui iconise le personnage. Aucune scène ne rivalise avec le sauvetage de Martha Kent dans le film de Zack Snyder.
Attention les yeux
Il y a également une surenchère de l’effet flou pour faire ressortir certains détails de l’image. Si cela fonctionne par moment, notamment sur la première scène de crime avec l’arme au sol et par la suite avec l’arrivée de Batman, la surabondance de l’effet gâche une bonne partie du film. Nous ne pouvons apprécier ce que l’on voit.
Suite à la crise sanitaire, le tournage de The Batman a été interrompu à plusieurs reprises. Certains décors ont du être abandonnés. Afin de le terminer, la production a pu compter sur la technologie créée et utilisée pour la série The Mandalorian de Walt Disney, baptisée StageCraft. Elle consiste à filmer des acteurs et des décors en prise de vue réelle entourés de grands murs vidéo LED à très haute définition. Un procédé qui remplace le célèbre fond vert. Malheureusement, à l’inverse des séries Star Wars où le procédé est bluffant, son utilisation par Matt Reeves se fait cruellement ressentir.
Une histoire pour Nolan
Le film de Matt Reeves est aussi un Nolan-like par son histoire.
Après la sortie de The Dark Knight, Warner Bros Pictures souhaite rapidement rempiler sur le troisième et dernier film de la trilogie Nolan. Cependant, suite à la disparition de l’interprète du Joker, Heath Ledger, le réalisateur souhaite prendre son temps. L’envie n’est plus là.
Avant l’idée du retour de la Ligue des Ombres, le troisième film de Christopher Nolan devait raconter une tout autre histoire. Le studio souhaitait le Riddler comme antagoniste avec Leonardo DiCaprio pour incarner le personnage. L’idée était de mettre en scène un personnage capable de rivaliser sur le plan intellectuel avec Batman. Un projet avec une approche à la Seven.
Lors de la production du second opus, l’une des idées de David S. Goyer pour le troisième film était d’établir une relation entre Batman et Joker similaire à celle de Clarice Starling et Hannibal Lecteur dans Le Silence des Agneaux (1991). A cette période, le dernier chapitre de la trilogie devait mettre en scène la traque d’Harvey Dent et le Joker aurait aidé Batman depuis sa cellule. Après la réécriture de The Dark Knight (2008), l’histoire du dernier volet a changé, mais l’implication du Joker devait être la même.
Le Joker dans The Batman
Une scène coupée de The Batman met en scène le Chevalier Noir à l’Asile d’Arkham. Le justicier consulte le Joker afin qu’il aide à démasquer le Riddler. Le film de Matt Reeves fait définitivement écho à ce qu’aurait pu être le dernier opus de Christopher Nolan.
Bien que cette scène ait été retirée, le personnage apparait à la toute fin du film. Enfermé à l’asile d’Arkham, le Riddler (Paul Dano) discute avec un voisin de cellule, le Joker interprété par Barry Keoghan. Si l’échange est bref, la scène fait écho au premier film de Nolan, Batman Begins (2005), où le personnage est teasé pour le second opus. Depuis l’interprétation de Heath Ledger, Warner Bros Pictures exploite le personnage à toutes les sauces. Si nous sommes bien évidemment curieux de voir ce que va faire Barry Keoghan avec le Joker, nous aurions aimé l’introduction d’un autre personnage de la rogue gallery de Batman. Nous pouvons citer Calendar Man à titre d’exemple.
Tout dans The Batman rappelle la trilogie de Christopher Nolan.
Conclusion
Après les différentes interprétations du chevalier noir au cinéma, le reboot de la franchise Batman se devait de proposer quelque chose de nouveau. Alors que la franchise vidéoludique « Batman Arkham » a su retranscrire avec une justesse détonante ce que représente l’univers du Chevalier Noir, Matt Reeves nous propose une redite des films de Christopher Nolan.
Afin d’avoir une identité qui lui est propre, l’univers peut encore être ajusté pour se démarquer des précédentes propositions. Avec The Batman, la volonté de Matt Reeves et de Warner Bros est d’établir un nouvel univers étendu, un Bat-Verse sur le petit et grand écran. Plusieurs projets sont d’ores et déjà en préparation. Une suite à The Batman, une série limitée pour le Pingouin de Colin Farrell pour la plateforme HBO Max. La série dérivée qui devait mettre en scène le GCPD va se recentrer sur l’asile psychiatrique de Gotham City, Arkham.
Loin d’être un mauvais film, The Batman souffre de la comparaison. La proposition de Matt Reeves a une forme de déjà-vu et son appréciation finale va dépendre de ce que proposera le cinéaste à l’avenir.
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