Réussir une origin story n’est pas chose aisée et plus particulièrement pour des héros moins connus que d’autres. Shang-Chi ne faisait pas partie des films les plus attendus de cette phase 4 et force est de constater qu’il en étonnera plus d’un.
Un duel au sommet
Le film réalisé par Destin Daniel Cretton (La voie de la justice, Le château de verre ou encore States of grace) nous emmène suivre les pérégrinations de Shaun aka Shang (Simu Liu) et Katy (Awkwafina).
Notre héros se fait rattraper par son passé et forcément cela ne va pas être de tout repos. Le cadre de l’histoire étant posé, on peut évoquer le cœur du film. Ce dernier étant un film Marvel il y a un cahier des charges à respecter et particulièrement au niveau de l’humour où le film en contient autant que ses scènes d’action.
Shang-Chi garde un ton léger et humoristique quasiment tout le long, avec des phases qui ancrent notre héros dans la réalité avec la perte d’être proches pour marquer ainsi son humanité.
Et pour aller encore plus en profondeur le film dans son début se la joue très Zhang Yimou dans son exposition et sa manière de raconter son histoire tel un Hero ou encore Le Secret des Poignards Volants. Et clairement ce n’est pas pour nous déplaire.
Shang-Chi prend ses origines chinoises haut la main et use des codes du cinéma chinois pour les utiliser comme il se doit. Ensuite le film fait un soubresaut et se rappelle tout de même qu’il s’adresse à un public américain et resitue son intrigue à San Francisco le temps de situer nos personnages à une époque contemporaine.
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Le film veut plaire aux spectateurs américains mais également aux spectateurs chinois. Il a donc par moment le cul entre deux chaises et on a du mal à réellement connaître les intentions du film pouvant s’avérer bancales par moment.
La fin est un véritable hommage à Tsui Hark et plus particulièrement au dernier Detective Dee dans l’utilisation de la mythologie chinoise.
Concernant le casting, clairement Shang Chi ravi les fans de cinéma chinois. Quel génie d’avoir mis le talentueux Tony Leung en antagoniste. Véritable sociopathe, il se donne à fond pour donner vie au Mandarin.
Simu Liu et Awkwafina sont bons également même si le trait est forcé sur leur amitié et le couple qu’ils vont ou devraient former. Mention spéciale à Meng’er Zhang dont le charisme crève l’écran. Et dernière mention pour la présence de la belle Michelle Yeoh dont la réputation n’est plus à faire.
Côté combats, on sent qu’un effort a été fait par Marvel de ce côté-là. Il aurait été dommageable de se rater de ce point de vue là. C’est le regretté Brad Allan qui fut aux commandes des chorégraphies. Feu le poulain et protégé de Jackie Chan.
Et même si Tony Leung n’est pas coutumier des films de castagne, il se débrouille totalement. Lui dont le jeu d’acteur n’est plus à faire. Le protégé de Wong Kar Wai brille par son talent légendaire.
Même si les chorégraphies sont bonnes, la mise en scène pêche toujours un peu. La faute à une caméra trop dynamique et pas trop de cut dans les combats. Bien entendu, ils n’allaient pas faire des scènes dignes de la Golden Harvest. Mais des scènes de combat avec des plans larges pour magnifier les chorégraphies n’auraient pas été de refus.
Conclusion
Shang-Chi est une véritable surprise. Et dans le bon sens. On prend plaisir à suivre les tribulations de Shang et Katy. Le duo fonctionne très bien malgré quelques lourdeurs et le film oscille entre mandarin et anglais pour mieux se plonger dans l’univers.
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