Une œuvre bouleversante de violence vengeresse et de pulsions perverses qui fait froid dans le dos. On est rarement habitué à une telle cruauté et à un caractère aussi froid des personnages dans le cinéma qui cette fois ci ne magnifie pas la violence comme pourrait le faire un Tarantino déchainée avec sa mariée, pas d’esthétisme, c’est sale, sanglant et terrifiant !
Le réalisateur coréen, Kim Jee-woon, qui s’est fait notamment connaître avec A Bittersweet Life et le Bon la Brute et le Cinglé revient avec un film qui ne laisse pas indifférent. Depuis Old Boy je n’avais plus vu une œuvre aussi forte remettant en cause la moralité et la justice d’un homme. L’occasion de revoir l’acteur Choi Min-sik qui, il y a sept ans déjà, nous glaçait les sangs dans Old Boy et qui campe cette fois le rôle de ce tueur pervers dans « J’ai Rencontré le Diable ».
Après le meurtre épouvantable contre sa fiancée, Soo-hyun part à la rechercher d’un serial killer pour se venger de lui, tel est le pitch simple du film mais qui conduit à l’ évolution d’un homme à l’esprit droit, œuvrant du côté de la justice (il est agent secret), au cœur tendre et financée aimant qui souffre de douleur après la disparition de sa bien aimée. Sa vengeance sera terrible car il compte faire souffrir le meurtrier de sa fiancée au centuple !
J’ai rencontré le diable en regardant le tueur pervers, tuant pour le plaisir, une bête, un prédateur avide de sang.
J’ai rencontré le diable à travers les yeux du personnage qui devient aussi cruel que son ennemi à abattre.
Les rôles s’inversent dans ce film brillant, les personnages sont bouleversants et l’interprétation des deux acteurs principaux ( est magistrles
Syndrome de Stockholm ? Non je dirais plus une sorte de « syndrome Dexter » qui se caractériserait par le principe d’accepter de laisser vivre un monstre pour qu’il s’occupe des autres monstres. Dexter est ce qui nous dégoute, dans J’ai rencontré le Diable, Soo-hyun est celui qui ne peut pas nous dégouter malgré la voie de la barbarie qu’il a pris, car il est absolument impossible de le blâmer et de l’empêcher de continuer vers cette voie destructrice. On compatit. Nous le comprenons et l’approuvons sans nous salir les mains.
Si La force du film est de révéler le véritable diable qui sommeil en nous, notre force vient de la leçon que le film nous donne qui est de savoir que ce monstre intérieur ne doit jamais être réveillé sous peine de tout perdre.
« Que celui qui lutte avec des monstres veille à ce que cela ne le transforme pas en monstre. Si tu regardes longtemps au fond de l’abîme, l’abîme aussi regarde au fond de toi.” Nietzche
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