Entrée rock’n’roll avec pertes et fracas !
Fans de zik, torchés du son, junkies du bruit, bienvenue dans ma chronique hebdomadaire ! Je suis tout nouveau dans ses contrées habitées par l’homme 2.0.
C-T m’a gentiment reccueilli dans sa demeure, avec pour seul consigne de ne pas faire pipi partout. Réfugié politiquement incorrect, j’essaierai néanmoins d’être sage, par égard à mon nouveau maître. Surtout qu’il m’a promis un repas par jour si je restais tranquille.
Je tâcherai de parler d’autre chose que du rock, qui reste mon kiff, promis. Mais ne vous étonnez pas si j’en traite pas mal, qui englobe chez moi, entre autres, le rock ‘n’ roll (logique), la pop music (mouais), le punk (tu m’étonnes), la new wave (heu…), le ska (je te retrouve enfin), la hip-hop (et oui).
Qu’est-ce donc ? Une basse s’éternise… un riff de guitare monte… la grande caisse pulse en rythme avec votre coeur…
Posez-moi la Question, je n’en peux plus d’attendre…
« Uriamu, selon toi, qu’est-ce que le rock ? »
Le rock est un genre musical, apparu dès la fin des années 1950 aux Etats-Unis. Le genre prend ses racines dans le rock ‘n’ roll, le rhythm and blues, le country des années 1940-1950 ainsi que dans le folk, le jazz et la musique classique.
Superbe définition du rock par Wikipédia.
Mais cela n’en traduit pas l’esprit.
Alors, qu’est-ce que la quintessence du rock, au fond ?
Un seul mot pourrait décrire ce genre musical : jeune. Jeune donc subversif, aux yeux de nos aînés. Jeune donc chaotique, comme pour les premiers amours et les premières déceptions. Jeune donc extravagant, dans sa façon de penser, d’être et de s’amuser.
Le rock n’est que destruction, ou plutôt une « déstructuration » : une structure qui s’effondre. On détruit les convenances, la normalité imposé par les parents en premier lieu. On se bat ensuite contre le système, la société, rejetant toute idée d’ordre et de stabilité. Plus encore, on s’auto-détruit. Le but n’est pas jusqu’à aller à l’anarchie complète, mais de faire réagir, de choquer, de n’avoir aucune croyance, même pas en soi-même. Sado-masochisme ? Oui, un peu de çà. Ce n’est pas pour rien que le piercing et le cuir prédominent…
Or depuis quelques années (depuis le lancement de Myspace en fait), on voit débouler des chanteurs, des groupes propres. Histoire de faire fantasmer le public et, surtout, ne pas faire peur aux parents… et aux producteurs. La férocité, la hargne, la violence, la furie semblent avoir lâchés le rock. Le show off, le grotesque, la musique rampante, violente et jubilatoire semblent s’être évaporé au profit de groupes biens sous tous rapports. Gene Simmons, le leader du groupe Kiss, le résume parfaitement :
« Que Dieu bénisse la Grande Bretagne pour nous avoir donné la musique qui rend nos vies meilleures. J’aime Keane, Arctic Monkeys, et Frank Ferdinand écrivent de très bons titres. Mais ce qu’il manque ce sont des stars. Ce ne sont pas des gens intéressants, on s’en fout de ce qu’ils font, de qui ils baisent ou là ou ils vivent. Les plus intéressants ce sont les frères Gallagher, ils prennent de la drogue, sont alcooliques et se battent entre eux. Ca, ça le fait ! »
Mais venant de la part de quelqu’un qui a gagné plus de pognon avec les produits dérivés du groupe qu’avec sa musique, çà se pose un peu là, en effet.
Un mot d’Alice Cooper alors ?
« J’aime écouter un groupe être stupide et bourré »
Toujours sceptique ?
On va prendre un exemple, emblématique : le clip. Deux clips sur fonds blancs, avec seulement le groupe. Voyons les univers proposés.
Le rock de maintenant (ici Keane) :
Le rock d’avant (Nine Inch Nails) :
Une dizaine d’années à peine sépare ces deux clips, pourtant il y a une différence : le passage aux années 2000, donc la démocratisation d’Internet. Qu’on aime ou pas l’un ou l’autre groupe, peu importe; l’allègement est quand même perceptible.
Alors, l’esprit rock est-il mort ? Non; puisque le gouvernement actuel a dû voté une loi contre le téléchargement. Mais il a pris d’autres formes, et n’a pas gardé sa fonction originelle : une musique qui fait bouger.
Premier article très intéressant fait par un vrai passionné ^^
J’ai hâte de te retrouver dans cette prochaine chronique pour faire ma culture musicale ^_-
Bonne continuation !!
J’aime bien ta définition du rock, et il est vrai que « l’allègement perceptible » dont tu parles fait beaucoup d’émules entre les anciens et les nouveaux « rock addicts ».
Cependant, je trouve que la société (dans son terrible besoin de toujours donner des étiquettes) à très bien classifié le rock actuel en pop/rock.
Une chose est certaine, dans nos contrées abruties par les médias (radios/télévision) les groupes à l’ancienne capable de sortir à la fois du son lourd, saturé, et calmer les ardeurs sur une ballade pas piqué du hanneton, sont littéralement marginaux.
Une constatation qui s’inverse sur le territoire américain ou le rock pur ne laisse pas la place au flan flan pop.
En tout cas que l’on soit pop/rock ou rock pur, on est tous animés par la même passion : la passion de la musique !
Merci pour cette chronique, je pense que je vais la suivre avec joie because life is rock’n roll !
; )
La suite mon enfant! la suite!
Oui môman ;)