CROQUE DE LA GEEKETTE #03

Le jour où j’ai vraiment pu voir Dieu !

Découvrez les véritables raisons qui ont fait que Anna, chroniqueuse d’Eklecty-City.fr n’a pas pu livrer sa petite chronique à l’heure.

Je dois vous avouez que j’ai passé ce mois ci des journées plutôt harassantes, tant dans la vie réelle que sur le virtuel.

Je deviens une non abonnée, malgré moi, du rendez vous quotidien du marchand de sable, je l’évite à coup de tasse de caféine bien frappées des vertus du non sommeil.

Je m’en rends vraiment compte maintenant que je suis responsable en partie d’un site : le net ne s’arrête jamais. pour preuve cette semaine. Alors que je ne roupillais que d’un œil, assise devant mon ordi dans mon placard, tentant de me faire quelques lignes de RSS sur diverses actualités du moment ; Kojima rapplique à 2 h du matin heure locale avec un message plein d’humanité dédié pour les Costa Ricains. J’étais touchée en plein cœur par ce discours sur la paix qui n’avait que pour seule ambition de se répandre à travers le monde des joueurs de mgs et accessoirement de ceux du monde entier. A ce stade, mon rôle était simple : poster cette actualité.

Cependant, l’affaire n’était pas simple… Il fallait traduire tout un discours, en espagnol certes, mais dans une langue étrangère ! C’est dur !

Mais s’il n’y avait que cela, je notais que son discours était une véritable déclaration d’amour pour le pays du Costa Rica où l’histoire de son nouveau metal gear solid prenait place. A ce constat, je me permettais de prendre la mouche contre les nouveaux chouchous du Maître. C’est enviable !

Mais si il y avait que cela, cette conférence au Costa Rica était très mal tombée. Kojima tu n’aurais pas pu choisir une heure plus adéquate, vous n’êtes pas très sympa sur ce coup Môsieur Kojima ! C’est chiant !

J’eus soudain une montée intense de fatigue. J’étais incapable de jouer mon rôle de rédactrice, j’étais incapable de faire bouger mes doigts sur le clavier, j’étais incapable d’ouvrir une page web d’un site, …. Bref, avec autant de bons arguments et de mauvaise volonté, je me contrebalançais d’écrire quoique ce soit sur Kojima, ni sur tout autre chose par la même occasion, il peut bien danser le tango ou parler espagnol en visioconférence, je m’en fiche ! Restez dans la sphère hispanique du net si tu veux ! Je te délaisse pour Morphée.

Justement le voilà qui arrive avec son sable, il a le visage tuméfié par la caféine que je lui ai infligé de force,. Pour se venger, il me balance violemment sur le pif une poignée de sable.

Ni une ni deux, je plongeais la tête la première sur mon clavier qui, sous le choc, perdit des touches de frappe.

Je tombais dans le néant… pour trouver un lieu de rêveries niaises et stupides, quand soudain retentissait dans l’espace une voix off.

–          Anna…..

–          Chuuuut….

–          Geekette-chan !

–          La ferme impertinente voix off ! Tu ne vois pas que je rêve tranquillement sur une colline pelousée version « Mélodie du bonheur » en dansant comme une toupie !

–          Prends garde à tes paroles quand tu t’adresses à ma personne !

–          Je m’en tamponne le coquillard ! C’est pas une voix off qui va me déranger.

–          Je ne suis pas qu’une simple voix off ! Lève la tête et contemple.

Et je le fis, et la foudre me frappa à l’instant où je vis cette vision. Là, dans le ciel, brillait un soleil dans le ciel avec en son centre la tête de Kojima. Je sus que le cauchemar ne faisait que commencer.

–          Au secours ! Mon rêve de pur niaiserie infantile venait de créer une monstruosité de soleil divin à la Teletubies….

–          Cette chose télémachin est hors de mes frontières culturelle. Je préfère me comparer au soleil Pataponiesque !

–          Logique, c’est un jeu japonais, donc cela vous parle plus. Mais que faîtes vous dans mon rêve ?

–          Silence quand tu me parles ! Après tout watashi wa kami nan desu !

–          Jeu de mot avec le nom Caminades, a pisser de rire, vraiment.

–          Évidemment je suis Dieu tout puissant.

–          Mais alors pourquoi cette apparition ?

–          Tu avais devant toi l’une de mes dernières saintes actions. Mais plutôt que de t’en emparer pour en faire une news afin de délivrer mon message à la communauté francophone, tu m’as renié en choisissant d’aller dormir !  Pourquoi m’as-tu abandonné.

–          Pardon Seigneur, fayotais-je en tombant à genoux, il faut me comprendre, j’étais fatiguée, il était super tard, j’avais beaucoup travaillé, j’étais surmenée. Trop de choses à faire….

–          Silence ! Tu dis que tu as trop de chose à faire. Puisqu’il en est ainsi, ta sentence est prononcée. Vu ta caste c’est le Dieu des Geeks qui va appliquer mon jugement rendu.

Je pleurais, j’implorais en tremblant pour être pardonner.

–          Pas envie, me répondit il superbement, j’invoque mon ami le Dieu des Geeks !

A ce moment là, apparu Suda Goichi assis sur son trône (dans les deux sens du terme).

– Yo mon Koko ! J’ai entendu ta requête, et ça tombe vachement bien car j’ai justement un excellent bourreau pour cette blasphématrice. Viens à moi mon fidèle disciple et juge la pour ses crimes !

Avant même de demander un autographe aux apparitions divines, leurs corps célestes disparaissaient, plongeant mon rêve dans le noir. Je ne fus pas seule longtemps. Le disciple approchait à grand pas… enfin à grande vitesse, car c’est chevauchant une moto qu’il se présenta devant moi en riant. Pour faire stylé, il me fonça dessus en faisant mine de ne pas me voir. Comme ça, rien que pour le fun. Heureusement il ne fit que me frôler de justesse.

Horreur ! Je reconnaitrais ce branleur entre mille ! C’était le Roi des Geeks. J’étais nez à nez avec Travis Toutchdown !! Devant ce tueur geek fou je compris que j’étais vraiment dans la mouise jusqu’au cou à m’en noyer !

–          Salut mocheté ! C’est toi la branleuse à juger ! Tu vas en chier des bulles, ça tu peux me croire ! Me cracha t il en activant son sabre laser. Je vais te réduire en une gerbe sanglante ma vieille !

–          Ça va pas être possible dans mon cas, je suis européenne, tu ne pourras que me réduire en cendres.

–          Fuck la censure ! C’est vrai que cela sera moins drôle ! Je n’aurais que le plaisir de te trancher. Dans ce cas, je vais pour une fois me plier à la procédure de jugement obligatoire.

–          Quoi ! Tu allais me trancher sans m’expliquer mes droits !

–          Qu’est ce que t’en a à foutre, puisque je vais te les dire au final. Abrutie. Je commence. T’as le choix entre tâter de mon sabre laser….

–          Heu….. glips… on peut s’arranger.

–          …. Ou subir le supplice réservé aux geeks ! A savoir : devenir un geek…. mais au lycée ! Tu sais ce que cela implique !?

–          Oh pitié Travis ! Je te donnerais ce que tu veux !!!! Mais ne me fais pas subir cela ! Être un geek lycéen, c’est en être réduit à passer son bac !

–          Tout à fait, mais il y a un bonus ! Tu vis pendant un jour l’équivalent d’un mois de juin dans sa globalité.

–          Noooooooooooooooooooooooooooooooon !!!!! Clamais je tout haut en m’arrachant les cheveux.

–          Maintenant tu comprends tout le sadisme de ce supplice. Tu devras tenter de réviser alors que l’E3 se déroule dévoilant les jeux que tu attends le plus via des trailers alléchants, le stress et la déception de ne pas jouer sera si intense qu’à la fin du supplice, tu te transformera en…. Brocoli !

–          Heu, l’expression c’est «  se transformer en légumes » dis je timidement.

–          Je sais ! Sinistre imbécile, mais dans ce cas là, c’est en brocoli. Tu vois à quoi ressemble un brocoli. Et bien ce sera ta tronche après que l’écoeurement scolaire et vidéoludique t’auront fait virer au vert vomi et que ton cerveau saturé implosera en grillant tes tifs pour te faire une coupe afro,  Conclue t il en poussant un ricanement aussi ridicule que la Némésis d’Austin Power

Voilà à quel supplice me condamnait Kojima ! L’état végétatif ! Je n’avais plus de solution devant moi. Ainsi c’était de cette façon que se terminait mon histoire par la main d’un game designer de génie à tendance mégalomaniaque ayant pondu un titre de légende !

–          Pitié ! Je me repends ! Tu ne veux pas faire de moi un légume ! Tu n’en tireras absolument rien et en plus tu perdras une précieuse admiratrice et fan !

–          C’est déjà trop tard, ponctua Travis occuper a astiquer son sabre laser, qu’importe ta réponse, j’ai choisi de te laminer en rondelle d’oignons.

–          J’aime aussi les champignons… Rajoutais je en chantant pour faire la rime.

Soudain une lumière de forme triangulaire entriangula Travis l’emprisonnant dans un triangle 3D lumineux.

Le déjanté bourreau crama comme si il touchait le soleil lui-même. Ma réflexion s’avéra juste, c’était bien un soleil de forme tri-forcique. Malgré l’éblouissement j’arrivais enfin à distinguer mon sauveur : Shigeru Miyamoto !

–          Petite geekette, en révélant tes préférences gustatives, et ce malgré la peur d’être assaisonné, tu m’as invoqué. Moi, le Dieu des dieux. Tu as prouvé ton courage et ta répartie face au danger. Tu as le droit de rentrer avec toutes tes facultés.

–          Oh merci ! merci beaucoup Miyamoto-kami ! mais que pensera donc Kojima-kami quand il apprendra que ma punition n’a pas été appliquée.

–          Si tu répare ton erreur, alors tu échapperas à ton destin !

Je me réveillais à ce moment là !! Paralysée par l’émotion ! je regardais l’heure : 2 h 50 ! Je m’empressais de traduire, commenter et publier l’article pour finir à 3 h 33 du matin ! La parfaite Trinité du triangle ! C’était un signe ! La preuve que je n’avais pas tout à fait rêver. De plus comme dis le philosophe scientifique Werber, Bernard de son nom, le chiffre « 3 » est la preuve symbolique du lien entre le divin et l’humain.

Avec de pareil rencontre, on n’en ressort pas complètement indemne. A la fin de la rédaction de cette news, je fus dans un état tel que je fus mi exténuée et mi lobotomisée  . Mais grâce à la rééducation rapide et efficace par message insistant de mon webmaster, m’encourageant à me bouger le train pour poster d’autres news, cela a fini par me remettre les idées en place. D’où mon retard pour cette chronique.

God save the geek !