Laissons les tendances de côté et intéressons-nous à l’originalité. Avec Adopte un Créatif, vous allez découvrir des passionnés, des créatifs, des youtubeurs / youtubeuses méconnu(e)s qui font l’actualité du web. Pour ce nouveau numéro, je suis partis à la rencontre de la Youtubeuse Dolly Wood.
Lors de notre numéro consacré au conteur de l’imaginaire de Youtube, ALT 236 m’a conseillé de me pencher sur l’univers de Dolly Wood. Et encore une fois, c’est tout ce que j’aime, ce que l’on aime. Dolly Wood sort des sentiers battus, celle qui faisait des tutos beauté – si vous vous perdez dans les tréfonds de sa chaîne – nous parle maintenant du cinéma que l’on voit le moins. Elle est unique, elle est originale et n’est pas formatée par les tendances Youtube, découvrez Dolly Wood !
Bonjour Dolly Wood, merci de participer à notre chronique ‘Adopte un Créatif’. Dans le cas où il y aurait des internautes ignorant ton actualité peux-tu te présenter et nous rappeler ton parcours?
Dolly Wood : Bonjour, et merci à vous et à Alt236 d’avoir pensé à moi !
Alors ma présence sur les internets consiste essentiellement à parler de Ken Russell – beaucoup- de mains également et de réveiller la part sombre qui sommeil en chacun de vous.
Plus sérieusement, je fais des vidéos traitant de cinéma avec une lourde préférence pour les films qui sont soit peu connus, soit étranges, soit vieux. Parfois – souvent – ils remplissent les trois critères.
Je fais également des captures d’écran des images qui me marquent dans les films que je regarde et j’en fais des blind test nommés Screening Skull tous les mardi à 21h sur Twitch.
J’organise également des débriefs qui consistent à se donner un ou deux films à regarder et on parle tous ensemble le dimanche à 21h, toujours sur Twitch. Et depuis peu, je stream aussi des jeux de temps en temps, rien de bien organisé ni de très carré mais on discute, on rigole et je joue mal, tout va bien.
Niveau parcours, rien ne me prédestinait réellement à ça puisqu’après un Bac L, j’ai perdu une année à glander en fac d’anglais pour finalement rentrer dans la vie active. Depuis quelques années j’exerce dans le domaine du maquillage, qui est également une passion qui occupe une bonne place dans ma vie en terme de moyen d’expression et de créativité. Je partage d’ailleurs régulièrement ce que je fais sur mes comptes Twitter et Instagram.
Quelle est ta toute première expérience avec internet ?
Dolly Wood : Les premiers trucs qui me viennent en tête : Soulseek – avec Winamp, le duo qui fait rêver – les tchats Wanadoo, le modem qui pète les oreilles, la connexion internet limitée en heure avec les factures improbables tous les mois… Clairement un temps que je ne regrette pas en terme de technologie finalement !
Présente-nous ton univers :
Dolly Wood : Mon univers est sombre mais fait quand même palpiter la rétine. On y retrouve beaucoup de monstres, beaucoup de sang, un goût appuyé pour l’improbable, le bizarre, le dérangeant, l’horreur, le fantastique. Les esthétiques religieuses se mêlent aux esthétiques érotiques, gothiques, au Noir&Blanc très contrasté, à l’expressionnisme, au kitsch, au mauvais goût. Avec une touche d’onirisme, de poésie et de romantisme au sens premier du terme. Je crois que le meilleur condensé, ça doit être mon Tumblr.
Quand à mon pseudo, il date d’il y a bien longtemps, et il est un mix d’inspiration entre Hollywood – on s’y attendait un peu – et Dolly Parton, parce que je l’aime beaucoup et qu’elle a toujours abordé son apparence de façon totalement décomplexée, à assumer totalement le fait que son rêve ultime était de ressembler aux filles de Saloon, outrancière et kitsch. Je fréquente plus les cimetières que les saloons mais je me retrouve bien dans sa vision des choses.
Qu’est ce qui t’a donné ta vocation ?
Dolly Wood : Concernant les vidéos, j’ai commencé sur internet il y a fort fort longtemps avec des vidéos beauté, parce que c’est une passion et que j’avais envie d’échanger à ce propos. Mais j’ai toujours eu un univers assez marqué et étrange, donc mes followers se sont intéressés très tôt à mes goûts, notamment artistiques, à comprendre le pourquoi du comment de certaines inspirations.
J’ai donc commencé à en parler un peu plus, sur Twitter notamment, pour finir par ne plus avoir envie de parler que de ça parce que j’aime ça et que ça avait également l’air de plaire aux gens. Même si par contre, les vues sur mes vidéos cinéma n’ont RIEN avec les vues sur les vidéos beauté, mais ça ne fait clairement pas partie de mes priorités.
In extenso, l’art de façon générale a toujours tenu une place majeure dans ma vie, notamment via la musique, un peu le dessin dont j’ai retrouvé le plaisir à travers le maquillage, le cinéma évidemment… Je suis une passionnée, j’aime en découvrir toujours plus, je ne connais pas la modération quand j’aime et j’adore partager ça.
Attention dossier, la première vidéo de Dolly Wood publiée le 27 septembre 2010
Quelle a été la réaction de tes proches ?
Dolly Wood : Je n’ai jamais vraiment pris le temps de leur demander ce qu’ils en pensaient. Ils savent ce que je fais, certains regardent, mais globalement je pense que tant que ça me fait plaisir ils sont contents et me soutiennent, mais ça ne va pas plus loin.
Le truc qu’ils comprennent le moins, c’est Twitch je crois. Comme c’est pas une plateforme qu’ils connaissent et utilisent, les questions récurrentes sont souvent « Mais t’as des gens qui te regardent du coup ? Et ils te parlent ? Ha oui, bon, c’est bien. », un peu comme quand t’explique Facebook à tes grands-parents quoi.
Et ça me va, j’ai pas du tout dans l’idée de les forcer.
Quelle sont tes sources d’inspiration ?
Dolly Wood : Mes yeux dictent tout.
J’accorde énormément d’importance à l’esthétique et elle est pour moi vecteur de beaucoup de symboles et de clé de compréhension dans un film. Je suis très sensibles aux réalisateurs qui ne négligent pas cet aspect.
Mes coups de cœur du moment vont pour le cinéma tchèque et asiatique qui ne cessent de m’éblouir de beauté et d’inventivité.
Ensuite, dès que c’est un peu sombre et que ça traine du côté gothique, j’adhère assez facilement. La brume, les grandes bâtisses, les héroïnes en chemises de nuit vaporeuses, les passages secrets dans les cheminées… Et j’ai un amour profond pour les effusions de sang bien maîtrisées également. Puis les mains, beaucoup. Et les cimetières sous toutes leurs formes m’inspirent énormément, au cinéma comme en vrai.
En terme de maquillage, dans ce que je peux faire de plus artistique, je m’inspire parfois de la nature, parfois d’artistes que j’admire, parfois c’est une chanson ou l’élément d’un film, ou même un personnage de jeu vidéo…
Et je fonctionne beaucoup en arborescence : une inspiration en entraîne une autre, me fait découvrir un nouveau style, un mouvement, un artiste…
Donc ça ne s’arrête jamais !
Symbolisme, Art Brut, préraphaélisme, Arts & Crafts… Il y a beaucoup de courants artistiques qui m’inspirent, et beaucoup que je ne connais pas encore… C’est ce qui est bien, c’est sans fin.
Quelle est ta première expérience de tournage ? Comment cela s’est passé ?
Dolly Wood : Ho bah pas grand chose de fou à signaler, j’ai toujours été seule devant ma caméra ou ma webcam à raconter des conneries. Mais j’ai jamais trop ressenti la gêne que beaucoup évoque. J’imagine que c’est parce que je parle déjà pas mal toute seule – et je ne comprends pas les gens qui trouvent ça bizarre, c’est hyper naturel pour moi – ça doit aider.
Je n’ai jamais expérimenté de « vrai » tournage avec plein de monde et de matos, la seule chose que j’ai testé qui s’en rapproche c’est des séances photos et quand j’ai vu ce que ça demandait en énergie et en concentration, je suis d’autant plus admirative des gens qui font ça régulièrement et avec plus de pression et de moyens.
Quel a été ton meilleur moment de réalisation ? Le pire ?
Dolly Wood : Disons que c’est toujours un peu le bordel quand je tourne, parce que je dois pousser les meubles comme si je m’apprêtai à organiser une boum, bloquer la lumière de mon immense fenêtre avec un drap et un système trop approximatif, tâtonner 3h pour trouver le bon éclairage en sortant mille rallonges, tout mettre en place… Je crois que si c’était moins contraignant, je ferais peut-être plus de vidéos mais à chaque fois c’est le branle-bas de combat. Mais ça fait partie du fun aussi !
Pour le meilleur moment, c’est sans doutes quand j’ai enfin décidé d’écrire un peu plus mes vidéos avant de les filmer. J’avais peur de perdre en spontanéité, mais j’ai gagné en clarté, en temps et en montage, truc que je maîtrise encore pas du tout mais là aussi : je tâtonne, c’est ce que je fais de mieux.
Quelles sont, dans tes vidéos, celles qui te semblent les plus intéressantes, qui te tiennent le plus à cœur, et pourquoi ?
Dolly Wood : En tout premier, clairement ma vidéo sur Ken Russell. C’est un réalisateur dont je ne me lasse pas de parler, que je ne me lasse pas de faire découvrir et qui mérite qu’on en parle encore bien plus. Quand je la regarde, je me dis que j’aurais pu parler d’encore plus de choses et d’un autre côté je suis contente d’avoir réussi à me canaliser pour ne pas effrayer les gens qui ne connaissent pas et pour le rendre, je l’espère, plus accessible.
Ensuite, j’aime le format « Pour une poignée de minutes ». J’étais fondamentalement incapable de condenser mes propos y a quelques temps, alors me fixer le défi de ne pas dépasser 5 minutes pour parler de quelques choses que j’aime, ça me semblait improbable. Et finalement ça se fait, et j’ai hâte de continuer ça.
Quel(s) conseil(s) donnerais-tu aux jeunes créatifs qui souhaitent partager leurs univers sur la toile ?
Dolly Wood : Ho je sais pas si je suis en position de donner quoi que ce soit comme conseil déjà. Mais je dirais : ne vous comparez pas aux autres.
C’est quelque chose de très compliqué à gérer sur internet, car on reçoit un flot d’informations et de sollicitations, et parfois les nombreuses personnes avec qui on interagit se condense en une entité qui sait tout mieux que toi, qui a vu 1000 films de plus que toi, qui maîtrise 15 fois mieux ce mouvement que tu adores, qui a déjà parlé bien avant toi de cet artiste qui t’inspire, qui connaît déjà cette anecdote que tu voulais partager… Tant et si bien qu’on fini par avoir envie de se renfermer sur soi, convaincu qu’on a pas grand chose à apporter de plus à ce grand mouvement perpétuel de connaissance. Mais c’est faux. La passion et l’enthousiasme sont des valeurs ajoutées non négligeables.
Parlez de ce que vous aimez, ne chercher pas à atteindre un public en particulier, faites-le d’abord parce que vous en avez envie/besoin, et les choses se feront. Par contre, je déteste les gens qui forcent, les choses qui sentent trop la stratégie de communication bien huilée et j’ai des notions très abstraites de l’ambition, donc je suppose que si on vise la fame et l’argent des abonnés en masse, je ne suis pas celle qu’il faut écouter.
Si tu pouvais adresser un message à toi-même à l’âge de 10ans, lequel serait-ce ?
Dolly Wood : Le même que je viens de donner précédemment : ne te compare pas trop aux autres !
C’est assez nul et contre-productif, on perd un temps fou pour finalement se réjouir, des années plus tard, d’être enfin pleinement soi-même sans entraves. Donc autant sauter les étapes, oublier celle où se sent nul face aux autres qui ont tous des vies géniales (surtout que c’est souvent faux, évidemment) et arriver direct à l’étape où se sent libre d’aimer et de faire ce qu’on veut.
Que ferais-tu avec un budget digne d’un blockbuster ?
Dolly Wood : Avec un budget digne d’un blockbuster, je crois que je ne ferais pas de film, mais j’ouvrirais un cinéma pour y diffuser des films que peu de gens ont eu le privilège et l’âge avancé de voir sur grand écran, et pour laisser la parole à des passionnés au travers de conférences, de soirées à thèmes… Bref, pour monter un espace où tout donnerait envie de découvrir et de partager.
Et, ceux qui me connaissent depuis un moment ne seront pas surpris : je ferais tout pour récupérer les droits de The Devils, chef d’œuvre de Ken Russell encore censuré de nos jours par la Warner, pour lui donner enfin ses lettres de noblesse amplement mérité.
Nous faisons appel à ton esprit créatif. A toi de nous proposer quelque chose et de commenter.
Dolly Wood : J’ai choisi d’adapter plusieurs œuvres de Beksiński sur… Mon visage. C’est ce que j’aime faire, je le dis souvent mais quand j’aime un truc, il finit souvent sur mon visage.
H.R. Gigger, Basil Gogos, Charles Burns… J’en ai quelques-uns à mon actif et j’aime l’idée de me frotter a des artistes dont j’admire le travail, ça me permet de mieux comprendre leur approche, les techniques utilisées etc… Avec la contrainte d’un support et d’outils un peu différents, et surtout sans la prétention d’avoir un quart du tiers du sixième de leur talent, évidemment.
Zdzisław Beksiński c’est l’organique et le cauchemar. De son propre aveu, c’est également le baroque et le gothique. C’est un artiste qui me parle beaucoup parce que l’apocalypse côtoie une forme de sérénité et la violence se mêle à la contemplation. Je trouve ça fascinant et je me retrouve vraiment dans ces contrastes.
Tu le sais, notre thématique est la Pop Culture. Que signifie pour toi la culture populaire ?
Dolly Wood : La culture populaire pour moi c’est la culture à laquelle on se frotte dès tout petit, sans même s’en rendre compte et souvent avant même de savoir parler. C’est la culture que l’on aborde avec le plus de simplicité et qui se transforme aussi souvent en refuge, en moyen d’expression, en exutoire, en catharsis. C’est aussi la culture qui anoblie les parias, les déviants, les mutants, les monstres…
Bref, c’est quelque chose d’essentiel pour moi.
Quelles sont tes œuvres de référence dans la Pop Culture ?
Dolly Wood : Question très compliqué. En premier, je vais évidemment citer Ken Russell, qui a eu le talent d’apporter la pop culture dans une culture à l’image plus guindée comme la musique classique, la transformant en porte d’accès, en pont entre les styles.
J’ai envie de parler de Clovis Trouille aussi, un artiste incroyable dont le travail condense beaucoup trop de choses qui me parlent, Grand Maître du tout est permis, subversif, unique en son genre… C’est un artiste définitivement ancré dans la Pop Culture et dont on parle trop peu à mon goût.
Pour le cinéma, outre Ken Russell : Bava, Argento, Carpenter, Del Toro, les Monty Python… Je pense aussi à des acteurs comme Vincent Price, Christopher Lee ou Lon Chaney qui ont énormément apportés à la Pop Culture.
Et puis après… Compliqué de ne pas évoquer en vrac Princess Bride, Wayne’s World, Godzilla, Dracula, Skyrim, Batman, Tomb Raider, Super Mario, Doom, Ab Fab, X-Files, Les Simpson… Autant d’œuvres qui m’ont marquées et qui font clairement partie de mes références, mais j’ai l’impression d’en oublier mille et c’est affreux.
J’aime beaucoup The Witcher 3: Wild Hunt, ainsi que ses extensions, et après la quête Scenes of a Marriage (provenant de Hearts of Stone), je suis tombée éperdument amoureuse de Iris von Everec, et de la poésie qui se dégage de son histoire.Je n’en dirais pas plus pour ne rien spoiler à ceux qui n’ont pas encore joué à cette extension (que je conseille vivement, même si Blood and Wine reste plus chère à mon cœur, vampires oblige), mais ça m’a forcément donné envie de m’essayer au regard triste d’Iris.
Et quelles sont tes attentes ?
Dolly Wood : Niveau cinéma, je ne suis pas particulièrement connue pour m’intéresser énormément à tout ce qui est récent, disons que je ne suis pas l’actualité assidument, donc je me laisse surtout surprendre sur l’instant. Mais je dirais Suspiria – même si je me méfie des remakes – le nouveau Predator quand même et le nouveau Tomm Moore, Wolfwalkers, parce que j’ai adoré Song of the Sea.
Niveau jeux, j’attends Red Dead Redemption 2 et Cyberpunk 2077 surtout. Mais je suis aussi très curieuse de voir ce que Call of Cthulhu, Scorn ou encore Death Stranding vont donner. Et je me suis aussi laissée hyper par Doom Eternal, je dois bien l’avouer, donc il y a de quoi faire.
Niveaux musique, je crois que ce que j’attends le plus sont des concerts. Rendez-Vous en novembre et Dead Can Dance en mai notamment. Après, comme pour le cinéma, je ne suis pas du genre à rester le nez collé sur l’actu, je découvre souvent des mois après qu’un groupe que j’aime beaucoup à sorti un nouvel album, donc ça me fait des petites surprises, j’aime bien.
Un mot sur ton actualité ? Tes projets en cours ?
Dolly Wood : Je continue les streams en général 2 fois par semaine. Débriefs, Screening Skulls ou jeux, à voir, je tiens tout le monde au courant via Twitter et Discord en amont en général.
Je vais également essayer de trouver le temps de faire sortir des limbes 2 ou 3 idées de vidéo que j’ai, dont une qui est déjà écrite et quasi prête à se laisser pousser des jambes pour venir jusqu’à vous.
Mais clairement, je ne suis pas prête de me lasser du côté interactif de Twitch dans lequel je me retrouve beaucoup.
A quel autre créatif souhaiterais-tu voir poser ces questions ?
Dolly Wood : Un seul ? Ha non hein ! Il y en a beaucoup dont je trouve qu’on ne parle pas assez et dont j’aimerais lire les réponses à cette interview.
Sam Cockeye (@SamCockeye), qui a clairement PLEIN de choses à dire sur le cinéma de genre sur Youtube. Je pourrai dire exactement la même chose de Bloody Count (@Bloody_Count) aussi ! Cooposmosis (@CoopOsmosis) qui ont eux PLEIN de choses à dire sur le jeu vidéo, et ils le font bien. La Grande Hanterie (@Grandehanterie) parce qu’on ne se lasse pas de Fantastique. Dorian (@DorianTWP), parce que j’aime tellement ce qu’il fait et qu’il a mille choses intéressantes à dire là-dessus.
As-tu beaucoup de retour des personnes qui te suivent ?
Dolly Wood : Beaucoup oui, et c’est ce que j’encourage notamment à travers les débriefs. Je trouve ça important, gratifiant, stimulant et souvent drôle aussi.
Quand aux retours sur mon taff en lui-même, sur ce que je fais sur internet, il sont toujours ultra positifs. Les gens qui découvrent des œuvres qui les bouleversent profondément, ou qui retrouvent la motivation de se plonger dans des films, qui se sentent inspirés, curieux et qui partagent mon enthousiasme…C’est un vrai plaisir et parfois même super émouvant.
Tes fans te soufflent des idées parfois ?
Dolly Wood : Bon déjà, j’aime pas trop le terme de fans, je sais que c’est un terme consacré, mais c’est un peu comme l’idée d’une « communauté » qui me met un peu mal à l’aise, parce que ça me positionne au-dessus des gens et c’est pas vraiment comme ça que je vois les choses.
Mais en tout cas, oui ils me soufflent des idées et les claironnent même parfois, c’est comme ça qu’on va se retrouver à débriefer « Dracula père et fils » d’ailleurs, sombre histoire…. Et c’est ce que j’aime, ce côté participatif. Je décide de les écouter ou pas ensuite, mais j’aime que les gens se sentent libre de proposer des choses.
Que voudrais-tu dire à tous tes fans et aux prochains ?
Dolly Wood : Merci. BEAUCOUP. J’ai un syndrome de l’imposteur un peu trop développé qui m’empêche parfois de profiter pleinement de la chance que j’ai d’avoir des gens aussi cultivés, bienveillants, inspirants et drôles qui me suivent, mais ça me permet aussi de toujours en être surprise et reconnaissante. Vous êtes chics.
Mention spéciale à mon Discord qui est le meilleur du monde et qui me rend super fière.
Pour terminer, quelle question aurais-tu souhaité que l’on te pose et qu’aurais-tu répondu ?
Dolly Wood : J’aurais adoré qu’on me demande pourquoi je n’ai toujours pas fait de vidéo composée uniquement des plans de mains que j’aime le plus, ça m’aurait donné une excuse légitime pour le faire. Je suppose que je vais quand même devoir le faire sans pouvoir rejeter la faute sur quelqu’un d’autre.
Encore une fois merci Dolly Wood d’avoir participé à Adopte un Créatif.
Dolly Wood : Merci à vous, chouette moment de petite introspection, et très bonne initiative que de faire découvrir des créatifs de cette façon !
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Propos recueillis par Thomas O. pour Eklecty-City.fr, qui remercie Dolly Wood de s’être prêtée au jeu d’une interview.