Carl Strathie, auteur de six courts-métrages, s’essaye au long-métrage de science-fiction avec Solis et en tête d’affiche l’acteur Steven Ogg.
Robinson Crusoe dans l’espace
Le réveil est brutal. Le protagoniste Troy Holloway dirigeant la capsule de sauvetage est confronté à une situation cauchemardesque. Celle-ci se dirige tout droit vers le soleil et se détériore au fur et à mesure.
Ayant perdu son coéquipier dès le début -Assez graphique pour le coup- , il aura peu de temps pour éviter la catastrophe, et surtout sa mort. N’étant pas le seul à bord, il sera accompagné d’une voix, issue d’une station spatiale, à savoir La Commandante Roberts.
« Ne jamais abandonner » est la phrase d’accroche du film. Elle le retranscrit plutôt bien mais cela reste stérile.
C’est la vie voire la survie d’un homme qui est en jeu.
Une production fauchée
Visuellement, le film s’en sort avec les honneurs vu le peu de moyens. On suit les péripéties de notre unique personnage de l’histoire, interprété par Steven Ogg, exercice peu évident auquel il s’en sort très bien.
Isolé de la terre et enfermé dans une capsule, Solis propose quelques moments anxiogènes efficaces. La photographie est soignée, la gestion de l’espace est maîtrisée, l’intrigue fonctionne, on y croit mais on s’ennuie tout de même. La bande-son peu inspirée joue sur des tonalités différentes, les situations et scènes manquent de vie, de panache, mis à part l’intimité de Troy -échanges touchants avec la Commande Roberts- ; On se croirait un peu devant Sunshine de Danny Boyle, avec le budget, les acteurs et la qualité en moins.
Malgré de bonnes intentions, Solis ne convainc pas vraiment. Pour un premier long-métrage, le réalisateur Carl Strathie montre des qualités de metteur en scène. A voir si son prochain film Dark Encounter sera d’un autre niveau.
Le film sort chez nous ce mardi 6 mars en DVD et en Bluray.
Restez connectés avec nous sur les réseaux sociaux pour découvrir toutes les actualités cinéma et les dernières critiques de films.