Blade Runner 2049 fait partie des films les plus attendus de ces derniers mois. 35 ans après le premier volet, la probable future saga initiée par Ridley Scott revient au cinéma par l’intermédiaire de Denis Villeneuve, que l’on connait pour Sicario, Prisoners ou encore Premier Contact. Mais cette suite est-elle méritée ?
Un simple test de Voight Kampff ?
Blade Runner 2049 fait partie des films qui divisent, aussi bien les fans que la presse. Que ce soit à cause de son scénario ou bien du jeu d’acteur et notamment celui de Ryan Gosling. Mais avant d’en parler plus en détail, concentrons-nous sur l’histoire tout d’abord.
Le long-métrage débute avec une phrase lourde de sens ; les Blade Runner nouvelles générations sont des réplicants. Notre héros, incarné par Ryan Gosling et nommé K est donc un réplicant chassant ses semblables. Ces nouveaux androïdes sont dociles, bien plus que l’étaient les Nexus-6 présent en 2019.
K part donc en mission pour traquer un Nexus 6 et le mettre hors d’état de nuire ou plutôt de vivre. A la suite de cette mission, notre héros va faire une découverte qui pourrait, si elle est découverte, faire basculer le monde dans le chaos le plus totale.
Même si l’histoire peut s’avérer légère, elle n’en reste pas moins complexe notamment pour ceux n’ayant pas visionnés le premier volet. Pourquoi me direz-vous ? Tout simplement car Blade Runner 2049 est la suite directe de son aîné.
Tout découle des personnages fondateurs que sont Deckard ou encore Rachel. Je ne vais pas en dire plus, car le but de cette critique n’est pas de spoiler. Cela mériterait davantage une analyse de fond mais force est de constater que le film divise comme cela a été dit plus haut.
Sa lenteur, ses longueurs et le jeu d’acteur de Ryan Gosling dans le rôle d’un replicant dénué d’émotions du moins en surface aura et a eu raison de nombre de spectateurs.
Au contraire, Blade Runner 2049 est beau, brumeux, sombre et lumineux. Nombreux sont les messages véhiculés par Villeneuve. L’environnement, l’âme, le sens de la vie.
De même que l’ensemble a même un côté Christique notamment dans son dénouement. Villeneuve n’oublie d’ailleurs pas un thème qui lui est chère, celui du lien de parenté. La relation parent / enfant est central pour le metteur en scène canadien.
Ce que l’on retient de ces 2h30 de film est un nombre de choses incalculables. Le premier volet et le monologue de fin de Roy Batty (Rutger Hauer) sur la vie et sur l’humain fut extraordinaire, mais dans cette suite, ce questionnement ô combien existentielle est présent du début à la fin. Notre héros, replaçant, sous ses airs stoïques renvoie tout de même une image humaine.
Plus humaine que les humains eux-mêmes qui sont d’ailleurs loin d’être des gens fréquentables si l’on juge par la commissaire du LAPD incarnée par Robin Wright.
K vis dans un monde totalement virtuel, reflétant un avenir plus ou moins proche pour notre réalité dans le sens où les hologrammes sont légions et permettent de ne pas ressentir une solitude accablante.
Tyrell Corporation à laisser sa place à Wallace Corporation dont le chef est incarné par Jared Leto. Ce dernier est moins sympathique et brillant que l’était Eldon Tyrell. Wallace a une seule idée en tête, et celle-ci ne peut être évoquée sans dévoiler l’intrigue et son twist final.
Blade Runner 2049 bluffe par sa photographie, son ambiance et surtout par ses hologrammes. C’est criant de réalisme et la barrière du réel et du virtuel s’en retrouve effacée à tel point que l’on ne distingue plus les deux.
Notons d’ailleurs le caméo d’Edward James Olmos, ce dernier jouait le rôle de Gaff dans le film de Ridley Scott. Sean Young y est aussi présente mais sous une forme différente.
Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?
Il est difficile de parler davantage du film sans spoiler, mais même s’il divise, il reste un film à aller voir. Certes, malgré ses longueurs et probablement certaines incohérences, force est de constater que le long-métrage de Denis Villeneuve réussi son pari haut la main. Il ne sera pas aussi culte que son ainé, mais il vaut complétement un visionnage.
Bref, vous ne le regretterez pas. Du moins, si vous êtes fan du premier.
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