Frédéric Schoendoerffer (Truands, Agents Secrets) revient sur le devant de la scène avec son dernier long-métrage en date ainsi nommé « Le Convoi« . Le casting plutôt solide avec Benoit Magimel, Reem Kherici ou encore Tewfik Jallab, pour ne citer qu’eux, fait des étincelles, promettant une aventure haute en couleur.
Rapide et Furieux ?
Pour être clair sur le postulat de départ, le film n’a pas vocation à servir de l’action à tout va, mais s’avère être un huit clos. Oui, vous avez bien lu, un huit clos. Nous sommes entrainés au cœur d’un Go Fast où l’on suit 7 hommes traversant l’Espagne avec une tonne de cannabis et quelques kilos de cocaïne, pour rejoindre la France et plus précisément la ville de Creil.
Bien entendu, le voyage n’est pas de tout repos puisque la police veille au grain et la crainte de se faire prendre est omniprésente, hantant constamment nos personnages. Il faut avouer que cela fonctionne très bien, le stress monte et l’on se retrouve pris par la tension se faisant sentir crescendo au fil du périple, notamment quand tout s’emballe dès lors que Nadia (interprétée par Reem Kherici) se fait kidnapper. A aucun moment, le concept de Go Fast n’est expliqué, le spectateur est directement plongé dans cet univers contrairement au film réalisé par Olivier Van Hoofstadt sorti en 2008, sobrement nommé « Go Fast » ou le principe est expliqué. Celui-ci consistant à remonter de la drogue en voiture allant d’Espagne jusqu’en France.
Une histoire ayant tout de même des rebondissements notamment à la fin où tout s’emballe et l’on comprend mieux les rouages de ce Go Fast pas comme les autres…
Stupéfiants, accidents… un Biopic de Benoit Magimel ?
Concernant le jeu d’acteur il faut avouer que le contrat est rempli pour chacun des interprètes. Benoit Magimel est quasiment silencieux. Probablement voulu par les traits de caractères et l’écriture de son personnage. Il incarne un tueur étant présent en cas de souci pour aider si la situation venait à s’envenimer pour les transporteurs de stupéfiant. Et si son personnage est présent… c’est que la situation ne sera guère de tout repos, bien au contraire. Yippee-ki-yay pov’ con, comme dirait l’autre.
Un personnage mystérieux et cela colle bien à Magimel, même si c’est un peu tout much par moment. Il faut tout de même souligner qu’il fait tourner à lui seul le lobby du tabac à enchainer clope sur clope. Mais le reste du casting es vraiment bon et permet de s’attacher à ces derniers alors qu’en temps normal on voudrait qu’ils soient tous derrière les barreaux. Preuve que la mise en scène et le scénario font efficacement le travail.
La mise en scène n’est pas sidérante, mais est plutôt efficace, passant d’une voiture à une autre, permettant ainsi suivre l’avancée et le rôle des voitures. L’une censée ouvrir la voie et communiquer sur l’emplacement des policiers, l’autre transportant la marchandise et le reste est là pour aider en cas en pépin.
La photographie est quelconque, elle n’a pas pour but d’éblouir, le dépaysement ne fait pas parti du cahier des charges, mais le rendu globale reste bien entendu cohérent et agréable à regarder. Sans compter sur la musique signée Thibault Quillet, jouant très clairement sur l’effet de stress gagnant les personnages au fil du périple. Il ne faut pas s’attendre à des mélodies haletantes mais, elle joue clairement sur l’effet d’angoisse et de stress.
Pour conclure…
Le Convoi est un film que je n’attendais aucunement et dont le titre me faisait remonter moult aprioris à son sujet, mais force est de constater que l’expérience fut agréable. Le film se laisse suivre de bout en bout et sait où il nous emmène, jusqu’à la fin, la ligne de conduite est respectée, pas de fioritures ou de scènes inutiles. Une épuration utile au scénario et à la mise en scène. Un long-métrage se laissant suivre et valant le détour si vous lui accordez 1h40 de votre temps.
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