Nouvel épisode de Parlons Crowdfunding, cette fois direction la Suisse pour un court métrage un peu particulier.
Sons of Bitches, western rösti
Aujourd’hui nous allons parler de la campagne de financement de Sons of Bitches.
Un western «survival», lorgnant du côté de l’horreur… produit en Suisse?! C’est bien là l’ambition de «Sons of Bitches», court-métrage réalisé par Arnaud Baur.
Pourquoi cet intérêt particulier pour un western Suisse ? Tout d’abord parce que, pour être totalement transparent, j’en suis le scénariste. N’étant bien servi que par soi même, j’ai donc décidé de vous en toucher quelques mots. A plus forte raison parce qu’il faut avoir une sacrée paire de godasses pour aller se geler les focales dans la neige par amour du cinéma. Et un réalisateur qui se démène pour faire un film de genre qui sort des sentiers battus mérite d’être soutenu.
Voilà donc l’histoire que nous allons vous raconter :
«Sally se prostitue pour les pionniers et les trappeurs d’une petite ville du Wisconsin. Poussée à bout par les sévices à répétition et craignant pour la vie de son enfant, elle décide de s’enfuir et d’affronter les montagnes enneigées plutôt que de subir un jour de plus la violence de son quotidien.»
Loin de l’image de la pute au grand coeur véhiculée par les westerns, la prostitution au temps de la conquête de l’ouest présente une réalité sordide : viols, addictions, dépressions, persécutions. Avec «Sons of Bitches», l’idée est de démystifier ces récits trop souvent édulcorés en proposant un film singulier, sans concession et jusqu’au-boutiste.
Si le tournage a déjà commencé, Sons of Bitches aura besoin de votre aide pour les scènes d’intérieurs qui seront tournées en avril prochain. Pour l’heure seules les scènes en extérieure ont été capturées, sur les fonds propre de la production.
L’objectif de la campagne est fixé à 6 000 francs suisses (soit un peu plus de 5 500 euros), à atteindre avant le 19 mars. Si vous aimez les westerns, l’horreur ou que vous pensez que The Revenant est une adaptation putassière de Man vs Wild, alors n’hésitez pas à nous apporter votre soutien. Il sera récompensé, d’abord par un court métrage plein de passion, mais aussi par des petits cadeaux. Ainsi, parmi les contreparties, vous pourrez recevoir des accessoires emblématiques du film en plus des habituels liens de visionnage et DVDs du court.
We Make It, crowdfunding made in switzerland
Profitons de l’opportunité pour parler un instant de WeMakeIt, la plateforme qu’a choisi Nitrium Film pour financer Sons of Bitches.
Il s’agit d’une plateforme Suisse qui se targue d’avoir le taux de réussite le plus élevé au monde. Bon. A part ça ? Pas grand chose. WeMakeIt insiste timidement sur le caractère créatif des projets qu’elle accueille, tout en nuançant tout aussitôt.
Avec wemakeit, des produits design se vendent, des applications sont développées, des livres de cuisine édités, des start-up créées, des enregistrements musicaux publiés – et même, depuis peu, des fermes vendues.
Bref, la plateforme ne propose rien qui la distinguer de ses concurrents, si ce n’est la pratique de frais élevés (10%) et la présence du Franc Suisse comme devise. Même si la plateforme met l’accent sur son aspect international
nous acceptons et prenons en charge les projets provenant du monde entier. Notre plateforme est disponible en allemand, anglais et français. Pour votre projet, vous pouvez collecter des fonds en francs suisses ou en euros et utiliser un compte différent pour chaque devise.
WeMakeIt attire principalement un public Suisse. De ce fait notons l’apparente relativité de ses succès : aucun des projets que j’ai consulté ne dépassait 145 % de financement, le plus souvent avec un taux de participation assez peu élevé.
Rien de neuf sous le soleil, donc, pas même une edelweiss. Mais si cela peut aider des projets à voir le jour, alors pourquoi pas !
