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Interview avec Kelyan Blanc, la voix de Harry Potter

Kelyan Blanc, comédien de doublage, nous raconte son parcours et son travail dans l’univers d’Harry Potter ainsi que de l’impact de l’IA dans le monde de l’art.

Lors du Play Azur Festival, qui s’est tenu les 1er et 2 février 2025 à Nice, nous avons eu le plaisir de rencontrer Kelyan Blanc, acteur et comédien de doublage français. Né le 29 janvier 1988, Kelyan est notamment connu pour être la voix française régulière de Daniel Radcliffe, qu’il a doublé tout au long de la saga Harry Potter, de 2001 à 2011.

Un passionné de doublage, il a également prêté sa voix à de nombreux autres personnages au cinéma, à la télévision et dans les jeux vidéo, notamment dans des œuvres cultes comme ‘E.T. l’extra-terrestre‘, ‘Star Wars : L’Attaque des clones‘, et des séries comme ‘Charmed‘, ‘Stargate SG-1‘ et ‘Bones‘.

Au cours de cette interview, Kelyan revient sur son parcours dans le doublage, ses projets actuels, ainsi que son expérience au théâtre. Il nous livre également ses réflexions sur l’impact de l’intelligence artificielle dans le monde de l’art et sur l’avenir de son métier. Passionné par l’univers d’Harry Potter, il évoque ses liens avec la saga et partage son opinion sur la prochaine série qui verra le jour. Par ailleurs, Kelyan nous parle de ses autres passions, comme le sport et son rôle de streamer sur Twitch, où il est suivi sous le pseudonyme KelyanVF.

Bonjour Kelyan, merci beaucoup de m’avoir accordé cette interview. Pour commencer, pourrais-tu te présenter à nos lecteurs ?

Kelyan Blanc : Bonjour ! Je suis Kelyan Blanc et, parmi d’autres rôles, je suis la voix française d’Harry Potter. En dehors de cela, ma passion première, c’est le théâtre et la comédie. Actuellement, je me consacre principalement à cette discipline, je n’en fais que ça en ce moment.

Peux-tu nous parler de ton actualité en ce moment ?

Kelyan Blanc : Le problème, c’est que de nombreux projets sur lesquels je travaille sont confidentiels et je n’ai pas le droit d’en parler pour le moment. Mais je fais aussi un peu de théâtre, toute l’année, et il y a des nouveaux projets qui arrivent, notamment des jeux vidéo, des collaborations comme ça… Mais je préfère garder le secret pour l’instant.

Est-ce que tes fans d’Harry Potter te suivent également dans tes projets théâtraux ?

Kelyan Blanc : Non, pas forcément. Le théâtre, pour moi, c’est plutôt des projets ponctuels, des one-shots. Ce n’est pas tout au long de l’année que je suis sur scène dans une pièce. C’est donc un peu compliqué, et puis les spectateurs que je touche avec le théâtre ne sont pas nécessairement les mêmes que ceux qui me suivent dans l’univers d’Harry Potter.

Une nouvelle série sur Harry Potter arrive bientôt. Serais-tu intéressé de revenir dans cet univers ?

Kelyan Blanc : Honnêtement, je pense que je dirais non. Pour moi, Harry Potter est un univers tellement précieux que je n’ai pas envie de risquer de gâcher cela. Je ne vois pas trop ce que je pourrais y apporter. Par contre, si on me proposait d’assurer la direction artistique de cette série, là je dirais oui sans hésiter ! Je connais cet univers sur le bout des doigts et je me sentirais vraiment bien placé pour faire ce travail. Mais bon, on verra bien, il reste encore un peu de temps.

As-tu déjà eu l’opportunité de travailler dans la direction artistique ?

Kelyan Blanc : Oui, j’ai commencé petit à petit à m’y intéresser et à faire de la direction artistique. C’est quelque chose qui se met en place progressivement. C’est un domaine passionnant.

Pour toi, quel acteur ou quelle actrice pourrait incarner Harry, Hermione ou Ron dans la nouvelle version ? Quelles sont tes idées ?

Kelyan Blanc : C’est une question délicate. Reprendre des rôles aussi iconiques est extrêmement complexe. En réalité, je n’ai pas de réponse toute faite. Mais je pense qu’il serait préférable de choisir des acteurs inconnus. Des talents qu’on n’a jamais vus ailleurs, qui exploseraient à l’écran et surprendraient tout le monde. Prendre quelqu’un déjà très reconnu serait un pari risqué, aussi bien pour lui que pour la série. Pour moi, l’idéal serait de donner une chance à des talents émergents.

Et pour la version française, quelles suggestions aurais-tu ?

Kelyan Blanc : C’est difficile à dire sans avoir vu les acteurs et leurs physiques. Le physique joue un rôle important dans le choix d’une voix, et tant que l’on ne sait pas comment l’acteur sera représenté à l’écran, il est compliqué de choisir une voix. On ne peut pas créer une voix sans avoir une idée du personnage visuellement.

En dehors d’Harry Potter, y a-t-il une autre licence ou un univers pop-culture que tu apprécies particulièrement ?

Kelyan Blanc : He suis un grand fan de fantastique. Par exemple, je suis un énorme admirateur de Le Seigneur des Anneaux. J’adore l’univers fantastique en général. D’ailleurs, c’est l’une des sagas où je n’ai pas eu l’occasion de travailler. J’ai participé à des projets comme ‘Star Wars‘ et ‘Harry Potter‘, mais il me manque encore le Seigneur des Anneaux dans mon parcours. Ce serait génial d’y être un jour associé.

L’intelligence artificielle est un sujet qui fait beaucoup parler. Quelle est ton opinion sur son impact sur ton métier et, plus largement, sur d’autres secteurs artistiques ?

Kelyan Blanc : Oui, l’IA touche un peu tous les domaines aujourd’hui, et je trouve ça fascinant. Elle a un potentiel énorme, y compris pour des secteurs comme la santé, ce qui m’intéresse beaucoup. Cependant, l’IA repose sur des données déjà existantes, ce qui soulève un problème dans le domaine artistique. Si l’IA est utilisée à grande échelle, cela pourrait signifier la fin de la créativité, car elle ne produira rien de neuf.

Or, la vraie richesse de l’art réside dans l’innovation et la capacité des artistes à nous surprendre. Je suis assez préoccupé par cela, et je pense que des lois devraient être mises en place pour limiter l’utilisation de l’IA dans le domaine artistique. Nous luttons pour ça, mais pour l’instant, cela avance lentement, notamment à cause du chaos actuel dans le gouvernement. Cependant, j’ai bon espoir que nous finissions par obtenir une exception, au moins en France, pour protéger l’art.

Quelle question aimerais-tu que l’on te pose, mais qu’on ne te demande jamais ?

Kelyan Blanc : Je ne sais pas trop… On me pose déjà beaucoup de questions. Je sèche un peu ! Tu as des idées ?

Qu’est-ce qui te passionne ces derniers temps ? Qu’est-ce qui te fait vibrer ?

Kelyan Blanc : Je ne suis plus tout à fait sur le même genre de vibration ! (rires) Non, plus sérieusement, je suis un grand fan de sport. J’adore ça, c’est une de mes passions. Il y a des choses que je n’ai pas encore pu faire dans ce domaine, et j’aimerais vraiment visiter des stades exceptionnels.

Quels types de stades qualifies-tu d’exceptionnels ?

Kelyan Blanc : Je suis un grand supporter de Saint-Étienne. J’aimerais vraiment avoir l’occasion de visiter des stades comme le Parc des Princes ou le Camp Nou, ou encore certains stades en Angleterre ou en Espagne. Si j’avais un peu plus de temps, je me ferais un tour de ces lieux mythiques !

Si tu pouvais incarner un super-héros, tu serais plutôt team Superman ou team Batman ?

Kelyan Blanc : Ça dépend de la perspective ! C’est vrai que, niveau personnalité, je préfère celle de Batman, mais si on me demande lequel des deux j’aimerais incarner, là, je choisirais Superman sans hésiter !

Ou alors, un méchant ? Peut-être un petit Joker ?

Kelyan Blanc : Ah, le Joker ! C’est un rôle tellement fou, un des plus iconiques ! Si j’avais la chance de l’incarner, ce serait incroyable ! Il y a tellement de choses à explorer dans ce personnage. Jouer la voix du Joker ? Ce serait un rêve !

En doublage, as-tu un souvenir marquant d’un rôle en particulier, que ce soit pour le jeu ou pour la complexité du personnage ?

Kelyan Blanc : Oui, je me souviens d’un téléfilm dans lequel j’ai doublé un personnage autiste assez sévère. C’était un rôle très particulier, car le personnage avait des difficultés à s’exprimer, il bégayait. C’était un comédien autiste, et j’ai dû m’adapter pour imiter la manière dont il parlait. C’était un défi de taille, surtout à mes débuts. Je devais avoir environ 12 ans à l’époque, et c’est un rôle qui m’a vraiment marqué. Je repense souvent à cette expérience.

Nous arrivons à la fin de l’interview, un grand merci Kelyan.

Kelyan Blanc : Merci à toi, c’était super !

Propos recueillis par Anastasia V., retranscription par Thomas O., pour Eklecty-City.fr, qui remercient Kelyan Blanc de s’être prêté au jeu d’une interview.

Crédits photo : Instagram Kelyan Blanc

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Anastasia
Anastasia
Rêveuse éternelle, la tête dans les nuages qui revient sur terre par l'invocation de films, séries, musiques, spectacles et actualités. Je suis une passeuse d'information option couteau suisse.

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