Jonathan Nolan, réalisateur et producteur exécutif de « Fallout », discute de l’impact de « The Last of Us » sur les adaptations de jeux vidéo.
Lors d’une interview accordée au Hollywood Reporter, Jonathan Nolan a partagé ses réflexions sur l’évolution des adaptations de jeux vidéo.
Il a commencé par décrire l’état initial des adaptations de jeux vidéo à la télévision : « J’étais ravi. Pour répondre à votre question, lorsque Todd et moi nous sommes assis pour la première fois pour déjeuner, la barre n’était pas seulement basse, elle était inexistante, surtout dans le domaine de la télévision. » Ces propos illustrent le manque d’ambition et de qualité des premières tentatives d’adaptation de jeux vidéo à la télévision.
Nolan a ensuite critiqué les approches précédentes d’adaptation, qui se concentraient trop sur les aspects techniques du jeu plutôt que sur l’histoire : « Il y avait des gens qui adaptaient un jeu à la première personne et [un studio disait] : « La série aura un point de vue à la première personne ». Non, c’est une particularité grammaticale du jeu, ce n’est pas comme ça qu’on l’adapte. » le réalisateur met en évidence l’importance de comprendre l’essence d’un jeu vidéo pour réussir son adaptation.
Il a ensuite parlé de l’impact de « The Last of Us » sur l’industrie : « C’est toujours agréable d’être le premier. Mais quand quelqu’un fait quelque chose d’aussi bon que The Last of Us, c’est plus facile, parce que tout le monde comprend soudain ce qui est possible. » Ces propos soulignent comment « The Last of Us » a élevé la barre des adaptations de jeux vidéo, montrant ce qui est possible en termes de qualité et de fidélité à l’œuvre originale.
Le frère de Christopher Nolan a exprimé son amour pour les jeux vidéo et a souligné l’investissement émotionnel des joueurs : « Par ailleurs, j’adore les bandes dessinées, mais combien de personnes connaissez-vous qui vont dans les magasins de bandes dessinées ? Comparez cela au nombre d’amis qui jouent aux jeux vidéo. À la fin des années 2000, il y a eu une vague de jeux où la narration était provocante et excitante, et il y avait beaucoup plus de punk rock dans les jeux vidéo que je n’en avais vu dans l’industrie cinématographique. Lorsque les gens ont passé 50 à 100 heures dans un monde, leur niveau d’investissement est très différent. » Une déclaration qui met en lumière l’importance de la narration dans les jeux vidéo et l’investissement émotionnel des joueurs, qui dépasse souvent celui des spectateurs de films ou de séries télévisées.
Les propos de Nolan offrent une perspective précieuse sur l’adaptation des jeux vidéo à la télévision.