[CRITIQUE] The First Slam Dunk : Un film très solide tactiquement !

Slam Dunk est une œuvre majeure de la culture populaire, et ce n’est pas nous qui allons vous dire le contraire. Il y a quelques semaines, nous avons découvert sur grand écran The First Slam Dunk, et il faut bien l’avouer, c’était du très lourd ! Eh oui, on vous livre la critique d’entrée !

Slam Dunk : un manga culte sur le basket-ball

Pour donner un peu de contexte concernant Slam Dunk, l’œuvre est un shōnen créé par Takehiko Inoue et publié dans ‘Weekly Shōnen Jump‘ de 1990 à 1996. Nous suivons l’évolution de joueurs de basket-ball pendant leurs années lycée. Takehiko Inoue a d’ailleurs assumé les rôles de créateur original, scénariste et réalisateur de The First Slam Dunk.

Il paraît même que cela a incité de nombreux jeunes Japonais et Japonaises à se lancer dans le basket. C’est dire l’impact du manga sur une grande partie de la population nippone.

The First Slam Dunk : une finale intense et émouvante

The First Slam Dunk nous plonge au cœur d’une finale universitaire opposant le lycée Shohoku à celui de Sannoh. Sur le papier, le lycée de Sannoh est clairement supérieur, que ce soit techniquement ou même en termes de joueurs présents. Ces derniers n’ont jamais perdu et sont invincibles. Certains diront qu’ils sont les ‘gunners’ des temps modernes.

Malgré une équipe très, très forte sur le papier, les joueurs de Shohoku ne se laissent pas déstabiliser et souhaitent malgré tout y aller à fond. L’équipe, entrainée par Mr Anzai, alias le Buddha blanc, peut compter sur le sens tactique de ce dernier et sur les individualités de chacun pour ne former qu’une seule équipe indivisible.

L’histoire de la famille Miyagi : un drame familial poignant

Avant de nous plonger corps et âme dans ce match haletant, le film raconte également l’histoire de la famille Miyagi à travers des flashbacks. Pour faire court, le père vient de mourir et tout repose donc sur les épaules de l’aîné de la fratrie. Sota est devenu le pilier de la famille Miyagi très jeune, suite à la mort de son père.

Il était non seulement le soutien de son frère Ryota, de sa sœur Anna et de sa mère Kaoru, mais il était aussi un grand pêcheur. Cependant, il disparaît alors qu’il partait pêcher en mer, laissant un profond sentiment de deuil au sein de la famille. Incapable de combler le vide, Kaoru décide de quitter Okinawa. Bien qu’il souffre énormément de la mort de Sota, Ryota continue à jouer au basket-ball, le seul lien qui lui reste avec son frère.

Ces scènes de flashback sont cruciales pour approfondir le personnage de Ryota, afin de comprendre ce qu’il a enduré et ce qui le motive à se surpasser dans le basket. Il faut avouer que ces scènes, bien que trop fréquentes, fonctionnent excellemment bien sur le plan émotionnel. Il est difficile de ne pas s’émouvoir devant tant de difficultés. Tous les tabous et non-dits familiaux se cristallisent ici tout au long du film, pour un dénouement que l’on vous laisse admirer.

Le basket-ball : un lien entre les personnages

Les thèmes abordés tels que la mort, la solitude et la non-communication, cette famille en perdition après deux pertes se noie elle aussi petit à petit jusqu’à perdre pied. Le basket-ball étant l’élément central du film, c’est lui qui viendra unir cette petite famille, notamment lors de cette finale haute en couleur.

L’équipe peut compter sur Sakuragi, Mitsui ou encore Rukawa. Arriveront-ils à faire flancher cette grande université de Sannoh ? Telle est la question et le suspense qui entourent ce long-métrage. Il faut avouer qu’Inoue sait y faire avec le suspense, car le dénouement final se mérite, tout se joue jusqu’à la dernière seconde et on ne sait vraiment pas qui arrivera à tirer son épingle du jeu.

Tout comme un vrai match de basket-ball, la partie se compose de 4 périodes de 10 minutes, séparées par un intervalle de 2 minutes. Les temps morts sont également présents, et Dieu sait qu’il y en a besoin, notamment en cas de blessures.

Ryota Miyagi : le héros tragique et attachant

Le fidèle serviteur que je suis est totalement tombé sous le charme de The First Slam Dunk. Le fait de suivre Ryota depuis son enfance turbulente, marquée par le drame, jusqu’à sa motivation pour devenir un grand joueur de basket est haletant et surtout satisfaisant. Cela donne la rage en sortant du film, la rage d’entreprendre de grandes choses et de rêver. N’est-ce pas là une réussite ? Un film doit nous faire vivre des émotions, et sur ce coup-là, Inoue réussit le pari.

De plus, on se prend d’affection pour l’équipe du lycée Shohoku. Celle-ci est composée de membres au départ turbulents, compliqués ou têtes brûlées (rayez la mention inutile), mais qui, malgré les difficultés, restent unis et s’entraident pour le bien de l’équipe. Loin de l’individualité et de la froideur de Sannoh.

Tout comme Ryota, on a envie de les voir gagner, ne serait-ce que pour faire briller la mémoire de Sota.

Une réalisation nerveuse et moderne

Concernant la mise en scène, celle-ci fonctionne très bien de manière générale, mais plus particulièrement pendant les scènes de match. Ces scènes nerveuses et dynamiques ont permis à Inoue d’exercer tout son art et son savoir-faire.

Tout comme l’animation, celle-ci tend davantage vers de la 3D cell-shading que vers de l’animation traditionnelle. Clairement, ce n’est pas pour nous déplaire, cela fonctionne très, très bien et cela donne un coup de pep’s non négligeable, notamment pour ceux qui étaient habitués à l’anime Slam Dunk des années 90. Je dois avouer que le parti pris, bien que risqué, s’avère plus que payant.

On sent qu’Inoue ne souhaite pas rester sur ses acquis et a souhaité rajeunir son manga en le dépoussiérant et en y ajoutant le personnage de Ryota. Sa jeunesse et sa fougue viennent tout dynamiter.

Après tout cela, il est bon de conclure cette critique, qui, comme vous l’avez compris, semble plutôt élogieuse pour ce film Slam Dunk. Il faut dire que le travail accompli ici est totalement titanesque. Il faut rendre à César ce qui appartient à César, comme dirait l’autre.

Une adaptation réussie du chef-d’œuvre de Takehiko Inoue

The First Slam Dunk est un film poignant et riche. Il ne laisse clairement pas indifférent. Les fans du manga et de l’anime trouveront leur bonheur, et les néophytes n’ayant jamais eu vent de l’œuvre d’Inoue trouveront eux aussi leur compte.

Comment ne pas aimer ce film ? Les thèmes abordés, les personnages forts et profonds en font une œuvre profonde. Nous ne pouvons que vous conseiller d’aller le voir, même si le basket-ball n’est pas votre tasse de thé. C’est surtout pour ses personnages et son récit que tout vaut le coup, même si le match en lui-même est clairement extraordinaire, et cela jusqu’à la toute fin.

Un point bonus pour la classe et le flegme de Mr Anzaï. Il est l’un des favoris des fans, avec celui de Sakuragi. Ce film est un régal pour les nostalgiques de la série animée. C’était une expérience très agréable, et on vous la recommande vivement si vous avez l’occasion de voir The First Slam Dunk.