Combien faudrait-il débourser pour s’offrir un Destroyer Stellaire de classe Impérial-I de l’univers Star Wars ? Nous avons la réponse.
Depuis la sortie de l’épisode IV en 1977, il existe un très grand nombre de vaisseaux dans l’univers de Star Wars. Chacun de ses véhicules spatiaux possèdent leurs propres caractéristiques techniques. L’un de ses plus célèbres vaisseaux est le Destroyer Stellaire de classe Impérial-I. A l’heure où la conquête spatiale bat son plein et que le tourisme spatiale tend à se développer, nous nous sommes posés la question suivante : Combien coûterait la construction d’un Destroyer Stellaire de classe Impérial-I ?
Heureusement, nous ne sommes pas les seules à s’être posé cette question. En 2016, Kynan Eng, un chercheur en neurosciences et en intelligence artificielle, a tenté d’y répondre sur le site Quora en utilisant des analogies avec des technologies actuelles. Dans cet article, nous vous présentons le résultat de ses estimations.
Quelles sont les caractéristiques d’un destroyer stellaire ?
Dans la saga Star Wars, il en existe plusieurs modèles de destroyer stellaire, mais le plus connu est le destroyer stellaire impérial de classe I. Ses dimensions sont impressionnantes : il mesure 1 600 mètres de long, 900 mètres de large et 220 mètres de haut. Il dispose de 60 tourelles turbolaser, de 60 canons à ions, de 6 projecteurs de rayons tracteurs et de 10 batteries de missiles à concussion. Il peut transporter 72 chasseurs TIE, 8 navettes de transport, 20 transports d’assaut blindés (AT-AT), 30 transports de troupes tout-terrain (AT-ST) et environ 37 000 soldats. Il est alimenté par 88 réacteurs nucléaires qui lui fournissent une puissance électrique totale de 146,5 gigawatts.
Comment calculer le coût des pièces sur Terre ?
Pour estimer le coût des pièces du destroyer stellaire sur Terre, Kynan Eng s’est basé sur deux points de référence : l’un des plus grands paquebots du monde, l’Allure of the Seas, et le porte-avions nucléaire américain Gerald R. Ford.
L’Allure of the Seas mesure 360 mètres de long, 60,5 mètres de large et 81,3 mètres de haut. Il pèse 100 millions de kilogrammes et a un volume d’environ 1,188 million de mètres cubes. Il a coûté environ 1 milliard de dollars à construire.
Le Gerald R. Ford mesure 337 mètres de long, 78 mètres de large et 76 mètres de haut. Il pèse également 100 millions de kilogrammes et a un volume d’environ 1 million de mètres cubes. Il dispose de deux réacteurs nucléaires qui lui fournissent une puissance électrique totale de 3,3 gigawatts. Il a coûté environ 10,44 milliards de dollars à construire.
A partir de ses données, Kynan Eng estime que le destroyer stellaire impérial a un volume d’environ 52,8 millions de mètres cubes, soit environ 44,4 fois celui du paquebot ou du porte-avions. On peut donc estimer son poids à environ 4,44 milliards de kilogrammes et son coût à environ 464 milliards de dollars.
Mais ce n’est pas tout. Il faut aussi ajouter le coût des armes, des moteurs et des véhicules embarqués.
Pour les armes, Kynan a utilisé comme référence le laser ATHENA développé par Lockheed Martin. Ce laser a une puissance nominale de 60 kilowatts et peut désactiver une voiture à distance. Il a coûté environ 25 millions de dollars pour un démonstrateur. Eng suppose qu’une version finale de 500 kilowatts pourrait désactiver des avions ou des camions. Il suppose également qu’une tourelle nécessite quatre lasers, pour un coût de 100 millions de dollars par tourelle. Le destroyer stellaire dispose donc d’un arsenal qui lui revient à environ 12 milliards de dollars.
Pour les moteurs, Kynan Eng a utilisé comme référence le propulseur ionique NEXT développé par la NASA. Ce propulseur a une puissance nominale de 7 kilowatts et une poussée de 0,25 newtons. Il est conçu pour propulser des satellites ou des sondes spatiales.
Eng suppose que nous pouvons utiliser deux tiers de la puissance électrique du destroyer stellaire pour alimenter les propulseurs ioniques, soit 98 gigawatts. Cela nous permettrait de faire fonctionner 14 millions de propulseurs NEXT avec une poussée totale combinée de 3,5 millions de newtons. Cela accélérerait le destroyer stellaire à 0,8 millimètres par seconde carrée, ce qui est très faible mais suffisant pour se mettre en mouvement. Il faudrait près de quatre jours pour atteindre la vitesse nominale du destroyer stellaire, qui est de 270 mètres par seconde. Kynan Eng suppose que chaque propulseur NEXT coûte 10 000 dollars, ce qui représente un coût total de 140 milliards de dollars pour les moteurs.
Pour les véhicules embarqués, Kynan Eng a utilisé comme référence le chasseur F-22 Raptor développé par Lockheed Martin. Ce chasseur a une vitesse maximale de 2 414 kilomètres par heure et peut transporter des missiles air-air et air-sol. Il a coûté environ 150 millions de dollars par unité.
Kynan Eng suppose que chaque chasseur TIE coûte le même prix, ce qui représente un coût total de 10,8 milliards de dollars pour les 72 chasseurs TIE du destroyer stellaire. Il y a aussi un nombre similaire de navettes, de transports de troupes lourds, de marcheurs AT-AT, etc. Il arrondit le coût total à 20 milliards de dollars pour l’ensemble des véhicules embarqués.
Comment calculer le coût du transfert dans l’espace ?
Pour estimer le coût du transfert des pièces du destroyer stellaire dans l’espace, notre chercheur en neurosciences et en intelligence artificielle s’est basé sur la fusée Falcon Heavy développée par SpaceX.
Lors de son calcul, il a pris en compte que la fusée est la plus grande et la moins chère capable de lancer des charges utiles vers Mars, la cible minimale respectable pour tout destroyer stellaire. Elle coûte environ 135 millions de dollars pour lancer 13 200 kilogrammes vers Mars. Kynan Eng suppose que nous obtenons une petite remise et que nous payons 10 000 dollars par kilogramme. Ainsi, envoyer les pièces du destroyer stellaire dans l’espace – pour l’assembler – coûterait environ 44,4 trillions de dollars et nécessiterait environ 330 000 lancements. Cela représente un lancement toutes les minutes pendant près de huit mois.
Mais ce n’est pas tout. Il faut aussi remplir le vaisseau d’air pressurisé. Le volume d’air du destroyer stellaire est estimé à environ 52,8 millions de mètres cubes, ce qui représente un poids d’environ 65 millions de kilogrammes. Il faudrait donc environ 4 925 lancements supplémentaires du Falcon Heavy pour remplir le vaisseau d’air.
Enfin, si nous parvenons à relever tous ses défis pour construire un Destroyer Stellaire, il faudrait résoudre un autre problème… celui de la dissipation de la chaleur générée par les réacteurs nucléaires du vaisseau. Le destroyer stellaire n’a pas de système de refroidissement efficace. Eng émet l’idée d’utiliser des ailerons géants pour rayonner la chaleur dans l’espace, mais cela nécessiterait un calcul complexe.
Conclusion
Le coût total de la construction d’un destroyer stellaire serait d’environ 45 trillions de dollars, soit environ 600 fois le produit intérieur brut annuel de la France. Il faudrait aussi des ressources et des technologies hors de portée de l’humanité actuelle.
Un petit récapitulatif dans un tableau :
Pièces | Coût du transfert dans l’espace | Coût total |
---|---|---|
Coque | 464 milliards de dollars | |
Armes | 12 milliards de dollars | |
Moteurs | 140 milliards de dollars | |
Véhicules embarqués | 20 milliards de dollars | |
Air pressurisé | 650 millions de dollars | |
Total | 636,65 milliards de dollars | 44,4 trillions de dollars |
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