Dans le cadre de la promotion d’Avatar : La Voie de l’Eau, James Cameron a évoqué l’échec de Terminator : Dark Fate.
Sorti en 2019, Terminator : Dark Fate est encore un souvenir douloureux pour les fans de la licence. Après avoir soutenu Terminator Genisys, le réalisateur d’Avatar a produit et co-écrit le sixième opus de la saga Terminator aux côtés de Tim Miller.
Terminator : Dark Fate est tout simplement le pire film de la licence, mais aussi l’un des pires blockbusters de ces dix dernières années. L’histoire ne fonctionnait tout simplement pas, les personnages étaient mal écrit, l’intrigue n’avait aucun intérêt. Seule Mackenzie Davis et son personnage de Grace parvenait à se démarquer de ce naufrage.
Depuis le quatrième opus sorti en 2009, la saga Terminator peut uniquement se poursuivre avec une suite directe au film de McG qui avait le mérite d’essayer quelque chose de nouveau. Cependant, les producteurs ont décidé de faire des remakes du second opus avec Genisys et Dark Fate. Deux films qui devaient être le premier opus d’une nouvelle trilogie, ce qui n’est jamais arrivé.
Toujours dans le déni, James Cameron pense que l’échec de Terminator : Dark Fate repose uniquement sur le retour de Linda Hamilton et d’Arnold Schwarzenegger.
Durant une interview avec Deadline pour la sortie d’Avatar : La Voie de l’Eau, le réalisateur est revenu sur l’échec du film, notamment sur les différences créatives avec Tim Miler. Il explique :
‘Je pense, je suis en fait raisonnablement heureux avec le film. Tim et moi avons eu nos batailles et nous en avons tous deux parlé, mais ce qui est fou, c’est que nous sommes toujours copains. Ce qui est bizarre. Je l’aimais bien avant le film, je ne l’aimais pas beaucoup pendant le film, et je l’aime bien maintenant, et je pense qu’il ressent la même chose. Nous sommes tous les deux des fous de science-fiction et nous aimons beaucoup de choses en commun, et j’adore son émission, Love, Death + Robots. Mais oui, on s’est pris la tête.‘
James Cameron confie ensuite que l’échec du film s’explique par la présence de Linda Hamilton et d’Arnold Schwarzenegger :
‘Je pense que le problème, et je vais le porter, c’est que j’ai refusé de le faire sans Arnold. Tim ne voulait pas d’Arnold, mais j’ai dit : « Écoutez, je ne veux pas de ça. Arnold et moi sommes amis depuis 40 ans, et je pourrais l’entendre, et ça donnerait ça : « Jim, je n’arrive pas à croire que tu fasses un film Terminator sans moi. » Ça ne signifiait pas grand-chose pour moi de le faire, mais j’ai dit : « Si vous pouviez trouver le moyen de faire revenir Arnold, je serais heureux d’être impliqué. » Et puis Tim a voulu Linda. Je pense que ce qui s’est passé, c’est que le film aurait pu survivre avec Linda, je pense qu’il aurait pu survivre avec Arnold, mais quand vous mettez Linda et Arnold dedans et que, vous savez, elle a 60 ans et plus, il a 70 ans et plus, tout d’un coup ce n’était plus votre film Terminator, ce n’était même plus le film Terminator de votre père, c’était le film Terminator de votre grand-père. Et on n’a pas vu ça. On a adoré, on a trouvé ça cool de faire une sorte de suite directe à un film sorti en 1991. Et les jeunes spectateurs n’étaient pas nés. Ils ne seraient même pas nés avant 10 ans. Donc, c’était juste notre propre myopie. On s’est un peu emballés, et je pense que c’est la leçon à en tirer.‘
Bien évidemment, Linda Hamilton et d’Arnold Schwarzenegger n’étaient plus crédibles à l’écran. Le véritable problème du film vient de l’écriture, une écriture que l’on doit à James Cameron. Chaque matin, avant le tournage, Tim Miller recevait de nouvelles instructions de Cameron pour l’histoire du film.
La franchise Terminator mérite qu’on la laisse dans un coin pendant plusieurs années. Si une série animée sera prochainement diffusée sur Netflix, un nouveau film n’est pas au programme. Si nouveau film il y a, il faudrait un reboot ou une suite direct à Terminator : Renaissance (2009). Pour l’heure, on se contentera d’un montage de fan, Terminator : The Cyber-Christ Cut qui rend un véritable hommage à la saga.
